SOUS LE CIEL DE KOUTAÏSSI

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Un coup de foudre ne suffit pas toujours. Surtout à Koutaïssi en Georgie, où le destin est assez malicieux pour chercher à séparer les amants. Sous le ciel de Koutaïssi, c’est le titre sous lequel ce film souriant, venu du Caucase, qui a été distribué dans nos contrées.

Il est signé de Alexandre Koberidze et millésimé 2021. Il s’agit d’une chronique charmante découverte à la Berlinale cette année-là. Cette histoire est empreinte d’une passion pour l’irrationnel pour lequel le cinéaste a une vraie fascination. N’est-ce pas aussi un des ressorts du cinématographe ?

On précisera au préalable que Koutaïssi est la troisième plus grande ville de Géorgie, certes moins connue que la capitale Tbilissi. On aura par ailleurs l’occasion de découvrir des comédiens délicieux comme Ani Karseladze dans le rôle féminin et Giorgi Ambroladze dans celui du jeune amoureux. Allons donc voir ce qui se passe sous ce ciel-là.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND DE MICHEL GONDRY (2004) (Une histoire d'amour spatio-temporelle, onirique, improbable où le sentiment amoureux est plus fort que tout, préexiste et survit. Un film absolument atypique dont le charme et la fantaisie auront été aussi une sorte de malédiction pour leur auteur.) ou encore JEUX D'ENFANTS DE YANN SAMUEL (2003) (Les jeux d'enfants deviennent des jeux d'adultes dans ce joli film sur les sortilèges de l'amour, le marivaudage des êtres et les codes intimes. Avec en prime la rencontre délicieuse entre Marion Cotillard et Guillaume Canet.).

Le titre géorgien de ce film peut être traduit par Que voit-on quand on regarde le ciel ?. Il témoigne d’une subtilité et d’une poésie plus singulière que le titre plus prosaïque d’exploitation à l’étranger : Sous le ciel de Koutaïssi. C’est le premier long métrage d’un cinéaste de 38 ans, né à Tbilissi et qui a fait ses études de cinéma à Berlin (Académie allemande du film et de la télévision).

Après plusieurs courts métrages et des documentaires il est rentré tourner sa première œuvre majeure, chez lui, en Géorgie. On relèvera que l’artiste a écrit, tourné et monté ce film qu’on qualifiera de "personnel". L’importance du football comme lieu géométrique, comme jeu collectif et symbolique a frappé le cinéaste dans son choix de carrière et inspiré cette histoire.

En effet lors d’un repérage dans un grand stade, c’est en traversant le tunnel qui mène les joueurs dans l’arène que lui est venu cette sensation que tous les rêves d’exaltation et de fierté pouvaient être réalisé par le récit cinématographique. Faute d’être un grand joueur de foot, on peut le transposer dans une oeuvre. La preuve.

On dit parfois que les Géorgiens sont les Méditerranéens du Caucase mais ce caractère ne saute pas aux yeux chez les cinéastes locaux, plutôt sombres, sauf si l'on remonte à Otar Iosseliani. Sous le ciel de Koutaïssi, d'Alexandre Koberidze, vient donc à point nous rappeler ...

Il était une fois Georgi et Lisa, lui joueur de football, elle étudiante en médecine. Un jour, dans une rue de Koutaïssi, ils se rencontrent et tombent amoureux, se donnant rendez-vous le lendemain. Cependant, un sort jeté sur eux dans la nuit les fait se réveiller dans un ...

Vu au festival premier plan de Angers, Sous le ciel de Koutaïssi est un film géorgien, long de 2h30 (le soir ça fait mal). Et je dois prévenir dès maintenant, c’est un film particulier qui ne plaira pas à tout le monde, tout simplement puisque le réalisateur se fait plaisir ...