Les malheurs de Sophie

Au château de Réan, Sophie est toute joyeuse de recevoir la magnifique poupée que son père lui a envoyée de Paris. Tout en se chamaillant avec son cousin Paul qu’elle adore, Sophie s’occupe de « sa fille » comme une bonne maman, la mettant au soleil pour lui faire prendre de belles couleurs. Lorsque Camille et Madeleine arrivent pour goûter, elle se désole de voir que sa poupée de cire a fondu au soleil. Mme de Fleurville et Mme de Réan parviennent à réparer la poupée et tout le monde retrouve le sourire autour de la superbe boîte de fruits confits que Mme de Fleurville a offerte. Tenaillée par la gourmandise, Sophie ne peut s’empêcher de déserter les jeux des enfants pour aller voler des fruits confits, tentant sans succès de masquer son larcin. Réprimandée par sa mère, Sophie retrouve le sourire pour saluer ses amies. Il y aura d’autres goûters au château…

Sept ans est-il vraiment l’âge de raison ? Le jour de son anniversaire, Sophie, qui comme toutes les petites filles, rêve de devenir aussi belle que sa maman, coupe ses sourcils et se fait moquer d’elle. Mme de Fleurville et ses filles n’en viennent pas moins pour souffler les bougies du gâteau avec elle et offrir leur cadeau : une superbe dînette. Toujours inventive, Sophie décide d’étrenner la dînette en faisant à ses amis un thé « à sa façon » avec les moyens du bord, et en mettant en scène un cérémonial digne des thés adultes. Le résultat est catastrophique, les enfants crachent l’infâme breuvage, protestent, la bagarre commence, les parents interviennent et Mme de Réan s’en prend à Lucie, la bonne qui sous le charme de Sophie, lui passe ses caprices. Sophie, bonne diplomate, parvient à convaincre sa mère de garder Lucie, et s’endort apaisée.

Mr. de Réan a envoyé à sa femme une très belle boîte à ouvrage en demandant qu’elle soit offerte à Sophie si elle est bien sage. Sophie, qui meurt d’envie de posséder la boîte, ne résiste pas à la tentation. Tout en jouant avec sa poupée et son amie Elisabeth, elle ne pense qu’au moyen de l’acquérir et se décide à en voler le contenu, croyant ainsi pouvoir se le faire offrir facilement. Pendant que les enfants transforment la poupée en acrobate de cirque, le pot au roses est découvert. Sophie apprend alors que la boîte à ouvrage lui était destinée, et que, puisqu’elle n’a pas été sage, le cadeau ne peut lui être offert et sera remis à son amie Elisabeth.

La poupée de Sophie a déjà connu bien des malheurs, il n’est pas facile d’être la compagne d’un petit garçon manqué. Un ultime « accident » qui a occasionné une fracture du crâne de la poupée donne à Sophie l’idée d’organiser une grande fête autour de l’enterrement de la poupée. Elle convoque Camille et Madeleine et les enfants s’amusent à organiser une procession qui se termine en bataille de jets d’eau… Camille et Madeleine s’enthousiasment pour cette belle fête inventée par Sophie qui a déjà une autre idée : mouiller ses cheveux pour les faire friser comme ceux de Camille… Elle y gagnera quelques éternuements et quelques réprimandes, et le renvoi de Lucie, sa complice…

C’est avec émotion que Sophie dit au revoir à Lucie… Mais oublieuse comme tous les enfants, elle songe bientôt à de nouveaux jeux et voudrait tant avoir un âne… Pour le jardin et les promenades ce serait formidable. Mme de Réan se laisse prendre au jeu des enfants et accepte d’acheter un âne. Avec Jean et Léon, les cousins Parisiens de Camille et Madeleine, on joue avec l’âne. Sophie invente un éperon, fait atteler une carriole… On rit, on tombe, on pleure… Trop de remue ménage, l’âne sera rendu, mais il restera un carnet que lui a gentiment offert Jean, qui semble très admiratif de Sophie, son premier amoureux peut-être ?

Comme dans un conte, un loup rôde dans le bois autour du château… Sophie qui ne résiste pas à sa gourmandise laisse sa maman et Paul savourer de délicieuses fraises des bois, et se fait attaquer… C’est le courage et le sang froid de son cousin Paul, aidé par les chiens du château qui la sauvera des dents du loup. Pour la consoler, Paul lui offre un écureuil avec lequel ils joueront avant de le rendre à sa liberté puis d’un joli chaton peu obéissant qui fera disparaître le bouvreuil que Mme de Réan gardant dans sa jolie cage dorée…