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Alexandre et sa sœur Fanny vivent au sein d'une famille aisée, les Ekdahl. Leurs parents sont très heureux ensemble, jusqu'à la mort subite de leur père...
Alexandre, et de sa sœur Fanny au sein d'une famille aisée, les Ekdahl. Les parents de Fanny et Alexandre travaillent dans le théâtre et sont très heureux ensemble jusqu'à la mort subite du père. Peu après ce drame, la mère trouve un prétendant, un évêque luthérien, et accepte sa proposition de mariage... En 1984, le film est récompensé par 4 Oscars dont celui du meilleur film étranger et celui de la meilleure photographie. Ingmar Bergman se voit également décerner le César du meilleur film étranger ainsi que le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Sven Nykvist reçoit quant à lui le BAFTA award de la meilleure photographie.
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"Fanny et Alexandre répand comme une magie, un envoûtement qui continue dix ans après la mort de son créate
"Fanny et Alexandre répand comme une magie, un envoûtement qui continue dix ans après la mort de son créateur à fasciner ceux qui ont été pris dans ses images. Desplechin en fait son film de prédilection, on sent le cinéma de Wes Anderson hanté par ses décors en forme de maison de poupée… Et force est de constater que Fanny et Alexandre ne ressemble ni à la magistrale parabole du Septième sceau (1957), ni aux déchirants films familiaux que forment le diptyque Sonate d’automne – Sarabande (1978-2003)1… Il faudrait appliquer un pluriel au nom de Bergman, car sa filmographie si riche en œuvres incontournables semble avoir été menée par plusieurs réalisateurs ; chacun d’eux a su créer une esthétique nouvelle et accomplie, que les épigones de l’artiste suédois (notamment ceux cités ici) ne sont jamais tout à fait parvenus à égaler.
Le film, remonté à partir de la série de 312 min. du même nom, est rigoureusement divisé en deux parties : le paradis de l’enfance, dans la maison Ekdahl, et la Chute, lorsque la mère d’Alexandre se remarie avec l’épouvantable évêque Edvard Vergerus (nom balzacien pour ce prêtre qui se délecte à appliquer des châtiments corporels). (...)
D’où vient le mystère que dégage ce dernier film de cinéma de Bergman, ce sentiment de profondeur ? Un élément de réponse peut être fourni par les entretiens avec l’équipe du film visibles dans les bonus du dvd : la décoratrice, le producteur exécutif, une actrice se remémorent particulièrement le scénario qui leur a été fourni ; celui-ci en était moins un qu’il ne s’apparentait à un livre, dans lequel tout était consigné sur les ambiances et les saveurs des lieux, des personnages, jusqu’à l’« odeur » de la peau de Maj. L’immense cohérence du travail de chacun des membres de l’équipe – beauté des costumes, des prodigieux décors… – vient de ce récit primitif si fourni, qui leur a permis de travailler chacun de leur côté pour un résultat d’une grande homogénéité. Fanny et Alexandre est un film écrit, dans lequel Bergman semble s’être diffracté, démultiplié ; il a mis un peu de lui dans l’homme à femmes Gustav Adolf, dans le soucieux et protecteur Oscar, dans le jeune Alexandre fasciné devant les lanternes magiques ; et peut-être aussi dans l’austère évêque Vergerus – ne dit-on pas que le fils de pasteur Ingmar Bergman, s’il était très bienveillant avec ses plus jeunes acteurs, était d’une extrême sévérité avec ses propres enfants ? Bergman a donné un refuge à tous ceux qu’il a été ; dans cette maison de poupée qu’est son dernier film, ses différentes personas3 se croisent, dialoguent, entrent en conflit, sans souci temporel ni spatial, grâce à un travail collectif et artisanal proprement bouleversant, parce qu’humain."
"Ingmar Bergman a 62 ans quand il tourne Fanny et Alexandre, sa production la plus coûteuse (6 millions de d
"Ingmar Bergman a 62 ans quand il tourne Fanny et Alexandre, sa production la plus coûteuse (6 millions de dollars), une fresque de 5 heures qu’il lui faudra tronquer pour complaire aux producteurs qui exigent une version de 3 heures. Imprégné de souvenirs d’enfance, le film est vu comme le testament du génie suédois après une carrière sidérante, riche d’une quarantaine d’œuvres sans compter ses très nombreuses mises en scène pour le théâtre. Pourtant, il n’existait pas jusqu’alors en France de moyen de voir le film en DVD : il fallait se procurer l’édition américaine chez Criterion. La Gaumont, qui a distribué le film en 1982 (version de 3 heures) puis, un an plus tard et en dépit d’un succès mitigé, a sorti en salles les 5 h 30, détenait les droits d’exploitation vidéo, mais les droits d’auteur étaient bloqués par la succession Bergman depuis la mort du cinéaste, en 2007. Il y a aussi eu un long travail de restauration numérique afin d’aboutir à une copie 2K splendide pour l’édition de ce Blu-ray désormais de référence.
Le film s’ouvre en 1907, dans l’atmosphère heureuse de la famille Ekdahl, propriétaire d’un théâtre où se joue la traditionnelle pièce de Noël. Un climat chaleureux inonde cette première partie où Alexandre, 10 ans, découvre, fasciné, les sortilèges de la fiction (théâtre de marionnettes, lanternes magiques…) tel le Proust de Du côté de chez Swann, dans une sorte d’érotisation de toutes les sensations premières. Puis vient le drame, la mort du père et le remariage de la mère avec le pasteur Vergerus, un tyran puritain qui fait basculer le film dans la cruauté froide d’un monde qui a remplacé la magie par la punition. Un combat entre l’enfant et le beau-père s’engage, qui est aussi le match intérieur entre Bergman artiste dyonisiaque, moderne, et Bergman moraliste impitoyable, hanté par les conceptions rigoristes de la morale protestante.
Le Blu-ray comprend un making-of passionnant réalisé par Bergman lui-même. On ne le voit jamais hésiter, il semble d’une énergie intarissable et avoir le film entièrement dans la tête, donnant les indications de plans-séquences au geste et déplacement près. Quand le grand chef opérateur Sven Nykvist suggère non plus une idée de lumière mais de cadre, Bergman l’interrompt : «Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir.»Au terme de ce marathon, le cinéaste annonce : «Je ne ferai plus de long métrage. Je ne me suis jamais autant amusé et je n’ai jamais autant travaillé. Fanny et Alexandre représente la somme totale de ma vie en tant que réalisateur.» Il s’y tiendra, même s’il signera encore pour la télévision En présence d’un clown et Saraband.
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