Na Hong-Jin : "Les êtres humains sont sans doute mauvais"
Le réalisateur sud-coréen Na Hong-Jin revient sur la genèse de son film The Murderer
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Gu-nam est endetté et sans nouvelles de sa femme parti travailler en Corée. Un parrain lui propose de l'aider, en échange de quoi il doit assassiner un inconnu.
Yanji, ville chinoise de la Préfecture de Yanbian, coincée entre la Corée du Nord et la Russie, où vivent quelques 800 000 Sino-coréens surnommés les «Joseon-Jok.» 50% de cette population vit d'activités illégales. Gu-nam, chauffeur de taxi, y mène une vie misérable. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose alors de l'aider à passer en Corée pour retrouver sa femme et même de rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie il devra simplement y assassiner un inconnu...
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Deux ans après The Chaser, le Coréen Na Hong-jin refait quasiment le même film, mais en plus fort, plaçant un per
Deux ans après The Chaser, le Coréen Na Hong-jin refait quasiment le même film, mais en plus fort, plaçant un personnage dans une situation impossible : poursuivi à la fois par la police et par la pègre, il n’a qu’une courte longueur d’avance et pratiquement pas une minute de répit. Pour tenir le spectateur en haleine dans ces conditions, il faut au réalisateur une sacrée confiance dans son art. Na Hong-jin y croit et, au vu de l’énergie déployée, on devine que le tournage a dû être exténuant. Le résultat surpasse en intensité tout ce qui s’est déjà vu dans le genre. D’ailleurs, on a presque l’impression que l’ambition du film est de relever une série de défis.
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" Si on avait encore le moindre doute après la découverte de The Chaser en 2009, thriller aux limites du supportable où un serial killer tuait ses victimes (des prostituées) à coup de burin au milieu du front, The Murderer confirme les soupçons : le cinéaste coréen Na Hong-jin est fou à lier. Ce second long métrage est à nouveau un film de traque à rebondissements où la cruauté des protagonistes se déchaîne en une série d’affrontements ravageurs et syncopés à donner le tournis.
Intitulé en version originale la Mer jaune, le film confirme la virtuosité râpeuse de ce jeune homme de 37 ans qui est aussi l’auteur du scénario. The Murderer, qui a été présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes, est certainement le meilleur thriller que l’on ait vu depuis Animal Kingdom, de David Michôd en avril dernier (...) l’Australien Michôd et le Coréen Na Hong-jin possèdent une capacité à foncer dans le tas avec un sens du premier degré et en même temps une élégance de style vraiment jouissive (...)
Plus le film avance, plus augmente la frénésie des différentes équipes de crapules et le taux de mortalité à la minute. On ne connaît pas les mœurs des mafias du coin mais, pour le cinéaste, elles n’emploient jamais d’armes à feu. Tout ici se règle au couteau à boucher, à la hache, au marteau, au gourdin.
Le film compte, paraît-il, 5 000 plans (pour deux heures vingt de tueries et de courses) et encore le cinéaste l’a-t-il écourté après l’échec de l’exploitation dans son pays (où Chaser avait fait 3 millions d’entrées). Na Hong-jin aime trimbaler sa caméra dans les ruelles crades, les chambres miteuses, les sous-sols torves. Les gens ont l’air sales ou nerveusement épuisés, gisant dans leur vomi ou leur sang. Le jeu consiste à plonger Gu-nam et Myun dans cet enfer et qu’ils se martyrisent mutuellement afin de voir lequel résistera le plus longtemps. Du réalisme documentaire, le film dérive peu à peu vers le fantastique macabre. Les deux acteurs principaux, Ha Jung-woo et Kim Yun-seok, s’en donnent à cœur joie."
(...) Une forme de défi cinématographique que le réalisateur relève avec un certain panache, une inventivit&eacu
(...) Une forme de défi cinématographique que le réalisateur relève avec un certain panache, une inventivité et un savoir-faire indéniables. Et même parfois une pointe d’humour (évidemment très noir). Il possède notamment cette capacité rare à mêler visuellement frénésie et clarté, montage coupant-speedé et lisibilité de chaque plan. Ce que raconte The Murderer est désespérant et morbide, mais la façon dont il le raconte est d’une explosive vitalité. (...)
S. KaganskiThe Murderer sera un film noir d'ébène, plein de rage. La rage désespérée des laissés-pour-com
The Murderer sera un film noir d'ébène, plein de rage. La rage désespérée des laissés-pour-compte du « miracle économique asiatique », prêts à tout, et surtout au pire, pour s'en sortir. La rage d'une mise en scène conçue comme une succession d'uppercuts sanglants. (...)
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