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En 1968, à New York, Judy Garland connaît de grandes difficultés financières. Pour se refaire, elle accepte une tournée de concerts à Londres.
Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Enfant star dès l'âge de deux ans, elle est aujourd'hui épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis, sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ? Oscar de la meilleure actrice pour Renée Zellweger en 2020.
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"Renée Zellweger ressemble aux images de l’époque, du show de Judy Garland. Une femme en habits de lumière entre en scène chancelante, frag
"Renée Zellweger ressemble aux images de l’époque, du show de Judy Garland. Une femme en habits de lumière entre en scène chancelante, fragile, incertaine, pâle comme la mort sous son maquillage, d’une insondable tristesse derrière sa joie fausse et ses sourires factices.
Renée Zellweger impressionne. Elle ne se contente pas de mimétisme de make-up et d’artifice postiche. Elle ne fait pas que copier une silhouette et une démarche. Elle pousse la performance dans le registre du double vocal. Elle chante certaines des chansons les plus populaires de Judy Garland, comme Get Happy ou For Once in My Life. Renée Zellweger avait remporté un Golden Globe avec la comédie musicale Chicago (2002) de Rob Marshall ; Judy lui a valu l’Oscar de la meilleure actrice, juste salut à son talent dramatique complet. Les biopics sont décidément des films à statuettes.
Renée Zellweger est filmée comme une comédienne de théâtre par un metteur en scène venu du théâtre. Rupert Goold signe avec Judy son deuxième long-métrage de cinéma après True Story. Le langage du corps est important. Malgré la caméra, si proche, le réalisateur dirige son actrice vers un jeu expressif. Renée Zellweger paraît parfois surjouer, maquillant sous les effets les émotions. À l’arrière-plan, les autres rôles sont très secondaires : le chant du cygne de Judy Garland sature l’écran.
Rupert Goold n’oublie pas totalement le langage du cinéma et sa narration en flash-back met le doigt sur l’enfance désenchantée de Judy Garland, et comment le cinéma a tué son innocence. Ce retour au passé est un récit édifiant, qui fait froid dans le dos. Les moments sur l’enfance brisée de Judy Garland, par une industrie qui la broie et finira par l’abandonner comme un jouet cassé, donnent à Judy un air de conte effrayant. Il est la partie la plus intéressante et cinématographique d’un biopic qui se distingue ainsi d’autres du même genre, consacrés à des stars marquées par les traumas et les addictions (Édith Piaf, Elton John, Brian Wilson).
Le rideau tombe sur la vie de Judy Garland. Renée Zellweger chante Over The Rainbow. Jamais plus on ne regardera Le Magicien d’Oz avec des yeux d’enfant. L’innocence se perd toujours."
"C’est le rôle d’une vie ! Pour Renée Zellweger, actrice acidulée des années 1990 qui explosa en « girl next door » très british, interpréte
"C’est le rôle d’une vie ! Pour Renée Zellweger, actrice acidulée des années 1990 qui explosa en « girl next door » très british, interpréter Judy Garland relève du miracle. Il aura fallu que la comédienne ravage son visage à coups de bistouri puis vive une traversée du désert infernale à l’aube de ses quarante ans pour que son cuir se tanne du vélin dont sont faites les grandes actrices. Tels sont souvent les destins de cinéma. C’est donc à une Renée Zellweger en phase terminale de starification que Rupert Goold, metteur en scène de théâtre britannique réputé, pense pour interpréter une Judy Garland en fin de carrière. Tout spécialiste de Shakespeare qu’il est, les producteurs lui opposent un refus net. « Anne Hathaway – de dix ans sa cadette- ferait bien mieux l’affaire », lui explique-t-on. Mais Rupert tient bon et défend Renée bec et ongles. C’est elle ou personne. La comédienne, de son côté, se lance dans un entraînement vocal intensif pendant plus d’une année. Elle mange, elle dort, elle boit Judy Garland ! Bien lui en a pris. Sa performance mange l’écran. Elle interprète cette actrice cassée par les médicaments et par le système jusqu’à ce que leurs deux visages et leurs deux voix se mêlent de façon troublante. Il serait trop simple de voir ce rôle comme une performance à Oscar grâce à la transformation et au maquillage. Zellweger semble réellement habitée par son modèle. Sans jamais tomber dans l’imitation, elle rend compte de la complexité d’une vie de star lancée toute jeune et soumise à la pression d’un métier qui exige plus qu’il ne donne. Et finalement, elle nous parle autant d’elle que de Judy Garland. "
Sophie Benamon"Tout commence sur une route de briques jaunes, dans les studios de la MGM. Le visage poupin de la jeune Frances Gumm, sur le point d’accéde
"Tout commence sur une route de briques jaunes, dans les studios de la MGM. Le visage poupin de la jeune Frances Gumm, sur le point d’accéder à la postérité en tant que Judy Garland, est passé au crible par Louis Mayer. Le patron lui fait miroiter un avenir pavé de gloire, et promet de faire d’elle une star si l’adolescente de 16 ans accepte de mettre sa vie dans la balance. Trente ans plus tard, le même visage porte les marques de ce pacte passé avec la machine à rêves californienne. Rupert Goold ouvre son film en illustrant les deux pôles de la vie de Garland, étoile montante des années 30 façonnée par les Majors, et bête de scène à bout de souffle en 1968. Révélé par son tour de piste aux Golden Globes et aux Oscars, ce premier biopic sur grand écran de l’actrice porté par Renée Zellweger est un vibrant hommage à la performeuse, mâtiné du portrait désenchanté d’un produit de l’âge d’or d’Hollywood. Reprenant la comédie musicale « End of Rainbow » de Peter Quilter, l’approche de Goold peut paraître sommaire, mais n’en reste pas moins logique et lui permet de s’attarder sur les facettes d’une existence méconnue. Le rôle d’une mère d’abord. À défaut d’avoir été choyée, Judy compte bien rattraper ses années d’absence en bataillant sur le tard pour rester auprès de ses enfants. Puis son image gay-friendly, acquise malgré elle par l’homosexualité de son père et de son second mari, Vincente Minnelli. Mais la structure du film, qui – comme la plupart des opus du genre désormais -, opte pour une trame non-chronologique, ne permet que de passer en revue ces aspects, pour privilégier les sources d’un trauma destructeur."
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