THE RAID 2

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Deux ans après le succès très mérité de The Raid, qui voyait Gareth Evans donner un sacré coup de pied au film de baston, le réalisateur gallois, passionné d’arts martiaux, tourne la suite directe de son précédent film. The Raid 2 commence en effet précisément là où s’arrêtait The Raid pour nous offrir un opéra chorégraphié de 2H28.

Le scénario de ce nouveau film est en effet beaucoup plus étoffé que le précédent : Rama, enfin libéré de sa tour infernale, s’apprête à panser ses plaies auprès de sa femme et de son enfant. Au même moment, son chef lui demande d’infiltrer un syndicat du crime. Par souci de crédibilité, le jeune flic est jeté en prison sous une fausse identité, avec l’objectif d’attirer l’attention du fils d’un big boss du milieu. Si l’histoire fait penser à Infernal Affairs et A Bitter Sweet Life, les scènes d’action dépassent en ambition et en précision tout ce que l’on a pu voir jusque là dans le genre.

On retrouve notamment la virtuosité de Iko Uwais, l’acteur qui incarne Rama. Ce dernier pratique le Pencak-Silat depuis l’enfance, et c’est d’ailleurs à cet art martial indonésien qu’il doit sa carrière de comédien, puisqu’il a été repéré par Gareth Evans en 2007, quand ce dernier préparait un documentaire sur le Silat. Dans The Raid 2, qui le voit également faire partie des chorégraphes de combats, il enchaine les corps à corps et les affrontements à l’arme blanche, tous plus ahurissants les uns que les autres, jusqu’à un finale encore plus spectaculaire que tout le reste : une séquence de 190 plans dont les chorégraphies ont exigé dix jours de tournage et dix-huit mois d’élaboration. Enjoy ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INFERNAL AFFAIRS (Pour la place que tient un flic infiltré dans l'intrigue.) ou encore KILLERS (En partie tourné à Djakarta, comme The Raid 2, ce film a été produit, entre autres, par Gareth Evans.).

"Lorsque je tourne", expliquait Gareth Evans au moment de la sortie du film, "il n’est pas question pour moi de répéter ce que j’ai déjà fait dans mes films précédents, j’aime placer la barre plus haut, et montrer quelque chose de totalement nouveau". The Raid 2 le voit effectivement s’essayer à des scènes d’action qu’il n’avait encore jamais abordées, notamment une très réussie course-poursuite en bagnole. Un vrai défi pour ce fan de Bullitt qui pousse très loin le réalisme des impacts. Comme l’explique Oka Antara, l’un des comédiens du film, "Gareth voulait montrer la douleur et le choc quand des voitures se tamponnent ou s’écrasent, quand un pare-brise explose ou qu’une fusillade éclate. C’est un défi qui demande de l’instinct, des qualités de pilote, et du travail d’équipe".

Autres morceaux de bravoure dans le film : la scène d’émeute en prison, tournée à ciel ouvert avec l’aide de vingt camions de boue, et la séquence qui voit Hammer Girl, alias la fille aux marteaux, se débarrasser de plusieurs types dans une rame de métro. On est encore plus impressionné par la scène quand on sait que la comédienne chargée de manier les marteaux, Julie Estelle, n’avait jamais pratiqué d’arts martiaux avant le tournage, et qu’elle a suivi trois mois d’un entraînement physique intensif pour pouvoir assurer la chorégraphie imaginée pour le film.

Les plus attentifs reconnaîtront parmi les acteurs le très chevelu Yayan Ruhian, qui avait laissé un grand souvenir dans la peau de Mad Dog dans The Raid et qui livre cette fois encore une prestation assez inoubliable. Il faut dire que ce professeur d’arts martiaux, âgé de 45 ans au moment du tournage, est connu en Indonésie et au-delà pour son apprentissage d’une technique de respiration profonde qui a pour but de préparer le corps à résister à n’importe quel impact. Il collabore avec Gareth Evans depuis 2008 et le long métrage Merantau, pour lequel il avait déjà été engagé comme chorégraphe avant de devenir l’un des personnages du film.

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