TED 2

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Il est courant de dire que le cheval est « le meilleur ami de l’homme », or depuis la sortie de Ted sur les écrans en 2012, on est en droit d’émettre une objection. Le meilleur ami de l’homme ne serait-il pas en fait cet ours en peluche qui pète et qui rote, affalé à vos côtés dans votre canapé, fan inconditionnel de sport, amateur de bière et adepte de la fumette ?

Le succès mondial du premier volet avait démontré la capacité du public à adhérer à une histoire abracadabrante, étrangère au politiquement correct et au ton plus grossier qu’une chanson d’Eminem.  Avec 549 millions de dollars de recettes, le premier film de Seth MacFarlane confirmait Mark Wahlberg comme champion du box-office toutes catégories.

L’acteur de Transformers, qui disait avoir mis « un point d’honneur » jusqu’alors à ne jamais tourner de suite, a accepté l’idée d’un Ted 2 à partir du moment où il a lu le script et qu’il l’a trouvé très bon. Ici, son ours qui parle, poursuit son souhait de devenir « un type normal » et rêve ainsi de faire un enfant avec la femme qu’il aime. Hélas pour lui, il va se heurter à une administration américaine qui se refuse à le trouver humain et va devoir se battre, comme un... lion.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PADDINGTON (Personnage à mille lieues du vilain Ted, Paddington n'en est pas moins aussi un ours qui parle...) ou encore TED (L'épisode qui nous permit de découvrir le personnage en peluche, allait plus loin dans l'outrance et la provocation.).

Sans atteindre les scores de l’épisode fondateur, cette suite de Ted a réussi à faire le plein. En France notamment, les deux volets on fait quasiment jeu égal, en dépassant assez largement le million d’entrées et en permettant à Joey Starr, qui prête une nouvelle fois sa voix à l’ineffable peluche de s’imposer comme un acteur de doublage épatant. Dans la version originale, c’est le réalisateur lui-même qui donne vie à Ted. A noter, l’absence de Mila Kunis, qui tenait le premier rôle féminin trois ans plus tôt. La « faute » à Ashton Kutcher, dont la comédienne attendait alors un enfant

En adoptant un discours plus sensible et plus « humain », Ted 2 se présentait comme une ode à la liberté de chacun de vivre sa vie avec ses particularismes. Il est d’ailleurs intéressant de noter, que la scène de procès fut tournée le 26 juin 2015, le même jour où la Cour Suprême des Etats-Unis légalisait le mariage gay. Auteur et réalisateur du film, Seth McFarlane est un ancien étudiant des Beaux-Arts qui s’était fait connaître à la fin des années 90 en créant la série Les Griffin pour la Fox, diffuseur historique des Simpson.

A l’image de l’épisode Un, le Deux est truffé de clins d’œil au cinéma, McFarlane donnant ainsi libre cours à sa cinéphilie. La scène ou Ted finit par avoir un accident de voiture est ainsi inspirée au plan près d’un passage du film Un ticket pour deux avec Steve Martin et John Candy. Celle où l’ours chante face à la télévision en faisant du "air guitar" détourne une scène très connue de La mélodie du bonheur avec Julie Andrews, son film préféré. Enfin, Seth MacFarlane n’a pu s’empêcher de rendre une nouvelle fois un hommage appuyé à Starwars dans la scène où Ted manque d’écraser trois fans qui se rendent au Comic Con déguisés en personnages de la saga. Après tout, avec sa tronche d’Ewok civilisé, Ted aurait sa place chez George Lucas.

Qu'on se le dise, personne ne regarde Ted pour voir du grand cinéma. Clairement, ça n'en n'est pas. Et vous savez le meilleur de l'histoire? Ça ne veut pas l'être. Parce que Seth McFarlane a tout compris aux comédies : faire de l'humour gras ça va deux secondes, mais au bout ...

Dans ce qui est a priori une comédie décervelée et vulgaire, il est audacieux de prendre sérieusement l'argument absurde du premier opus (oui, "opus"), le nounours humain, et d'explorer ses implications philosophiques et légales, pour aboutir à un film appartenant à ce genre ...

Je ne suis pas un grand fan du premier Ted qui s'il m'avait vite fait sourire ne m'avait pas marqué. Cependant cette suite me semble bien plus équilibrée, plus drôle et quasiment sans mièvrerie. En gros je préfère la suite à l'original. J'ai apprécié l'humour qui me ...