SECRET IDENTITY

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Un sénateur américain, un légendaire assassin soviétique que tout le monde croyait mort, un agent de la CIA à la retraite aux délicieuses tempes argentées obligé de reprendre du service car c'est le meilleur pour une telle affaire, un jeune agent qu'on lui colle de force pour résoudre le crime... Secret Identity, c'est du solide avec scènes d'action et plans sur la Maison Blanche dans la grande tradition du thriller politique made in USA.
Alors l'assassin russe, mort ou pas mort ? Et si, en plus, il n'était pas celui que tout le monde croyait ? Et si, depuis des années, il était un agent double ? Et si un gentil était un méchant depuis très longtemps ? Mystère à la CIA et course poursuite infernale comme de bien entendu. Le tout avec Richard Gere, qui sait faire le coup de poing et même jouer du fil à couper les gorges, toujours impeccable dans ses costumes gris perle qui mettent en valeur ses yeux en amande et sa chevelure de vétéran sexy, mais aussi Martin Sheen, qui en impose dans un second rôle, tellement crédible en homme de Washington.
Du rythme, des identités secrètes et Washington qui tremble : on se cale tranquillement dans son canapé pendant que la CIA bosse pour nous.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE SENTINEL DE CLARK JOHNSON (Un agent des services secrets américains aimé et respecté de ses collègues (Michael Douglas), un assassinat, et des indices qui s'accumulent contre le loyal serviteur de la Maison Blanche. Là encore un thriller parano de bonne facture. Avec Eva Longoria !) ou encore MEURTRE À LA MAISON BLANCHE DE DWIGHT H. LITTLE (Vous reprendrez bien un peu de Maison Blanche ? Un décor vraiment idéal pour fomenter des complots ou empêcher des flics comme Wesley Snipes de faire leur boulot quand une blonde est assassinée et que cela embête la raison d'Etat. Efficace et rythmé.).

Agent double : voilà bien un emploi qui alimenta le cinéma. En 2007, Billy Ray racontait par exemple l'histoire folle de l'agent du FBI Robert Hanssen qui fut arrêté et inculpé pour avoir livré, pendant plus de quinze ans, des secrets ­défense  à Moscou. A l'époque, le gouvernement américain décrivait sa trahison comme « un des pires désastres de l'histoire américaine du renseignement ». Ce thriller du chat et de la souris tendu par une atmosphère très « guerre froide » proche de John Le Carré et qui donnait la vedette au trop méconnu Chris Cooper, déjà remarquable dans Lone Star de John Sales, annonçait bien la couleur dans son titre: Agent double !
Dans Mission : Impossible de Brian de Palma en 1996, le premier de la série, beaucoup d'agents jouent double jeu au point de porter des masques de latex. Dans Les trois jours du Condor de Sydney Pollack, en 1975, Robert Redford est un homme du renseignement, attaché plus à l'analyse et la recherche qu'à l'action. Il va pourtant devoir courir vite car il est poursuivi par des propres collègues qui sont troubles, et pour tout dire, doubles.
Mais dans le genre manipulation et faux semblants, le plus surprenant, surtout avec son twist final reste peut-être Sens unique de Roger Donaldson en 1987 où, pour cacher une très grosse bêtise du ministre de la défense, Kevin Costner - c'était sa grande époque -monte de toutes pièces une histoire rocambolesque d'espion russe infiltré au Pentagone. Mais s'agit-il vraiment d'un mensonge ? Et si cet agent double existe, qui est-il réellement ? La réponse a une belle gueule...

Excellent ! Fini les comédies romantiques et les rôles de gentil qui fait tombé sous le charme toutes les femmes. Richard Gere ici joue un rôle totalement différent de ses rôles habituels, et il montre ses réels talents d'acteur. J'ai été ici scotchée par sa crédibilité ...