LES TROIS MOUSQUETAIRES

en VOD

Avec son budget de 75 millions de dollars, Les trois mousquetaires est un pur produit hollywoodien au sens le plus industriel du terme . L’idée consiste à adapter un classique du récit d’aventures pour le rendre accessible  à un public ciblé jeune et contemporain. Le casting des méchants est  lui-même tout un programme : il y a Milla Jovovich, l’héroïne inaltérable de la série Resident evil, Orlando Bloom, un transfuge de Pirates de caraïbes, Mads Mikkelsen, le méchant borgne de James Bond, et Christoph Waltz, abonné aux rôles de fourbes depuis Inglorious basterds.

Chacun dans sa catégorie, ils sont tellement réussis qu’ils en arrivent à éclipser les mousquetaires.  Le contexte historique est utilisé avec beaucoup de liberté pour inclure pêle-mêle des éléments  de science-fiction et d’arts martiaux dans un récit extravagant qui relève autant de l’animation que du jeu vidéo. Tout ça n’empêche pas une étonnante fluidité dans la mise en scène,  le tournage en 3D limitant les habituels effets de montage frénétique et obligeant les acteurs  à exécuter eux-mêmes leurs cascades. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES TROIS MOUSQUETAIRES (73 RICHARD LESTER) (Peut-être la plus fidèle des adaptations de Dumas.) ou encore LA LIGUE DE GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES (Mêmes aventures extravagantes de justiciers équipés de machines improbables.).

A ne pas confondre avec Paul Thomas Anderson, ni avec Wes Anderson, Paul W.S. Anderson s’est fait connaître par ses adaptations de jeux video comme Mortal kombat, avec un K, ou Resident Evil, avec Milla Jovovich, son épouse à la ville. Pour les trois mousquetaires, Anderson a bénéficié d’un budget énorme et l’a utilisé pour en mettre plein la vue. Les costumes sont somptueux ainsi que les décors, qui sont pour la plupart de vrais châteaux en Allemagne.

L’impératif de tourner en 3D a également imposé un style assez classique, interdisant le recours au montage trop rapide.
Mais Anderson est naturellement doué pour valoriser l’espace et lui donner de la profondeur grâce à des mouvements de caméra aériens et fluides.

Réputé également pour sa maîtrise des effets numériques, le réalisateur  en fait ici un usage très judicieux, au point qu’il est très difficile de faire la différence entre les décors réels et les images de synthèse ajoutés en postproduction. En fait  la plupart des scènes d’action ont été tournés en prises de vues réelles, dans des décors et avec des accessoires solides. Par exemple, les combats à l’épée ont fait l’objet de chorégraphies poussées, et comme les acteurs devaient les exécuter eux-mêmes sans trucages ni doublures, ils se sont soumis à une préparation intensive. Même les épées étaient en métal.

Etrangement pour un film de cette dimension, Les trois mousquetaires a été lancé quasiment sans promotion et pendant une période très défavorable parce que fortement concurrentielle, alors qu’il aurait probablement mieux trouvé son public en été . Du coup, ses résultats on été très décevants, au moins aux Etats unis où il n’a engrangé qu’un vingtaine de millions de dollars. Il s’est un peu rattrapé à l’étranger, amassant  150 millions de dollars dans le monde. Etrangement aussi, Les trois mousquetaires figure sur la lise des films préférés de Quentin Tarantino pour l’année 2011. 

-Je suis allé voir les Trois Mousquetaires. -Ah oui, tiré du roman d'Alexandre Dumas. -De Alex qui? -Alexandre Dumas. Tu sais, l'écrivain français du XIX e siècle. -Connais pas. Mais c'est pas possible que ce soit une adaptation d'un vieux roman, ah ça non. -Pourquoi? -Ben ...

Lors des premières campagnes de promotion pour la sortie du film, affiches criardes au possible et tronches d'une crédibilité sidérante, j'ai, comme tout le monde, eu envie de vomir. Un an plus tard, je mate l'intro avec un pote. Au bout de quelques minutes, mort de rire, il ...

Dans les 10 premières minutes, on doute de l'intention du film. Est-ce que ça se veut un truc modernisant le roman qui va se transformer en gros navet? Pas vraiment, ça devient vite une farce plutôt bien calculée, sans être extraordinaire, mais qui atteint le but recherché. Paul ...