JERUZALEM

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Rien de surprenant à ce que les frères Doron et Yoav Paz aient choisi la ville de Jérusalem comme cadre pour leur Jeruzalem avec un Z, non pas comme Zorro, mais comme Zombies. Les deux réalisateurs israéliens portaient ce projet depuis des années convaincus que « cette ville est le meilleur endroit sur Terre pour montrer la fin du monde car c’est là que bien des mythologies prennent leurs racines ».

Avec Jeruzalem, les frères Paz ont voulu montrer la vie souterraine de la cité et « pas celle que l’on voit dans les documentaires du National Geographic », disent-ils. Au-delà des cartes postales, c’est la tension qui les intéresse pour cette histoire. Chaque année le syndrome de Jerusalem frappe de nombreuses personnes qui se retrouvent dans un asile spécifique. Les réalisateurs ne se sont pas privés de revisiter ce lieu…

En ouverture du récit un extrait du Talmud nous prévient :  outre l’océan et le désert, la troisième porte de l’enfer se trouve à Jérusalem. Or c’est justement dans cette cité millénaire que deux jeunes Américaines et un anthropologue rencontré dans l’avion commencent leurs vacances. Inutile de préciser que ce n’est pas le repos et la sérénité que le trio va y trouver.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver REC (Une histoire de morts-vivants en "found footage") ou encore LA NUIT DES MORTS-VIVANTS (Un classique du film de zombies).

Comment filmer l’apocalypse en décors naturels sans autorisations de prises de vues ? Ce défi n’a pas découragé les frères Paz. Les autorisations de tournage pour une fiction à Jérusalem leur ayant été refusées, les réalisateurs ont opté pour un filmage quasi clandestin, en équipe très réduite et sans éclairage additionnel. Ils avaient beau avoir un permis pour un documentaire quand il a fallu réunir des centaines de figurants en pleine nuit, cela n’a pas été simple à gérer. Et même s’ils ont tourné dans divers lieux sacrés, pour eux il était absolument hors de question d’offenser un rabbin, un imam ou un prêtre. Leur scénario se veut universel et respecte toutes les croyances. Pour eux, Jeruzalem "n’est pas un film sur la religion, mais sur un lieu sacré".

Les Paz Brothers qui vivent à Tel Aviv ont l’impression d’être des touristes quand ils se retrouvent à Jérusalem, cette ville de 3000 ans. Mais autant que les vieilles pierres les nouvelles technologies stimulent leur imagination. Leur premier long métrage Phobidilla mettait en scène un personnage qui se cloîtrait chez lui et préférait vivre via Internet. Cette fois ils racontent leur histoire en caméra subjective, à travers des "smart glasses", ces lunettes intelligentes, connectées, portées par le personnage de Sarah. Un procédé qui renouvelle le "found footage", ces  films comme Le Projet Blair Witch comportant des images censées être des documents vidéo authentiques.

Inévitablement quand un film est signé par deux  personnes et en particulier des frères on s’interroge sur leur façon de collaborer.  Doron et Yoav Paz affirment qu’ils font tout à deux. Ils élaborent l’idée originale et écrivent ensemble le scénario. Mais ils s’imposent une règle absolue : sur le plateau un seul dirige les comédiens. C’est tantôt l’un, tantôt l’autre.  Au feeling. Faire un film c’est  long et compliqué et quand on est un « monstre à deux têtes » comme ils aiment le dire, c’est plus facile… Leur solide complicité remonte à l’enfance quand ils empruntaient le caméscope paternel pour filmer la mise à mort de leurs amis de façons diverses et variées. Ce qui leur fait dire que Jeruzalem n’est pas exactement leur premier film d’horreur!

Deux jeunes filles juives américaines partent en vacances à Tel-Aviv pour se remettre de la mort du frère de l’une d’elle. Ouvertes à la fête et à l’improvisation, elles suivent un jeune globe-trotter qui part s’éclater à Jérusalem, ville à la fois de culture ...

Les critiques toutes négatives m’ont un peu étonnée, j’ai pour ma part été captivée du début jusqu’à la fin. J’ai beaucoup aimé visiter Jerusalem grâce au film, je ne la savais pas si moderne et ouverte aux moeurs occidentales! Film porteur d’espoir et d’amour ...