INSIDE MAN

en VOD

Les films de braquage sont devenus un genre cinématographique en soi, de Reservoir Dogs de Quentin Tarantino à Heat de Michael Mann, en passant par Bonnie and Clyde d'Arthur Penn. Suspense, violence et testostérone se conjuguent ainsi pour créer des moments intenses d'adrénaline. Et Inside Man : l'homme de l'intérieur de Spike Lee ne fait exception, bien au contraire. On y suit le destin de quatre braqueurs emmenés par la main de maître du mercenaire Dalton Russell qui n'a peur de rien et surtout pas de prendre d'assaut une banque de Manhattan. Très vite, l'inspecteur Frazier détermine que les braqueurs n'en ont pas après l'argent, mais autre chose, qui reste mystérieux. Pour en savoir plus, il engage une négociatrice pour entrer en contact avec Russell et sa bande...

On connaissait Spike Lee pour ses films engagés pour la cause afro-américaine, comme Do the right thing, Malcolm X ou Jungle fever, mais il est aussi un réalisateur de polars qui ont souvent fait grande impression, de Summer of Sam à BlacKKKlansman, en passant par La 25e heure. Mais dans chacun de ces films, il continue de mettre en opposition les communautés et de montrer que la question du racisme est loin d'être réglée aux Etats-Unis. C'est encore le cas dans Inside Man, avec des protagonistes principaux tous issus de l'immigration : inspecteurs afro-américains, otages juifs ou latino-américains ou encore sergent de police d'origine italienne.

Pour autant, Inside Man est le premier film de Spike Lee dont il n'est pas le scénariste, même s'il réussit à y insuffler tout ce qui fait la particularité de son cinéma, reconnu dans le monde entier : questions raciales, suspense, humour toujours savamment distillé et une forme de politiquement incorrecte salvatrice. Ce qui fait d'Inside Man un film de braquage pas comme les autres, avec un casting quatre étoiles qui semble ravi d'y participer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HEAT (Car il s'agit là aussi d'une incroyable confrontation entre un lieutenant de police implacable et un gangster impitoyable.) ou encore THE TOWN (Pour les relations ambiguës qui peuvent exister entre les braqueurs et les personnes qu'ils retiennent en otage.).

Spike Lee aime travailler avec une équipe de comédiens fidèles qui reviennent régulièrement dans ses films. C'est le cas de Denzel Washington qu'il connaît bien, pour l'avoir déjà dirigé dans Mo'Better blues, Malcolm X et He got game. Mais le réalisateur aime également découvrir le travail de comédiens qui n'ont encore jamais expérimenté sa caméra, comme ici Clive Owen, Willem Dafoe ou encore Jodie Foster dans le rôle de Madeleine White, une négociatrice qui sait garder son sang froid.

Une star internationale qui n'était pourtant pas le premier choix de Spike Lee. Ni même le second. La comédienne est en effet arrivée tardivement sur le projet, tant le rôle était convoité. C'est Marcia Cross qui était pressentie en premier, mais elle dut refuser le rôle pour tourner dans la série Desperate Housewives. Le rôle est ensuite passé dans les mains de nombreuses actrices telles que Jennifer Love Hewitt, Jennifer Connelly ou Jennifer Jason Leigh. Finalement, à la surprise générale, c'est Jodie Foster qui accepta le projet.

Pour garder la fébrilité du braquage et de ses enjeux, Spike Lee a souhaité un tournage court pour ce genre de film : à peine 39 jours. Jodie Foster n'y participa que pour la moitié. Et le décor principal de la banque est réel : il s'agit d'une ancienne banque de Wall Street qui, le temps d'un tournage, a retrouvé ses fonctions principales et confirmant l'adage que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme...

Certes il n'innove en rien. La Spike-lee-touch est même inexistante (à part ces quelques rares travellings qui trahissent l'auteur et apporte un brin d'originalité). Il faut toutefois admettre qu'Inside Man fait le boulot, propre et sans bavure comme les américains savent ...

Un "film de casse" d'une efficacité redoutable. Le thème (le braquage d'une banque en plein jour, avec prise d'otages) est connu, déjà vu, mais l'originalité du traitement et des effets choisis par Spike Lee transforment des ingrédients basiques en un véritable repas de ...

Les braqueurs s'inspirent des scénarios hollywoodiens, c'est bien connu. Rédoine Faïd lui-même nous l'a expliqué à la télévision lorsqu'il se faisait passer pour un loup changé en agneau. Les scénaristes hollywoodiens méritent donc notre admiration et surtout celle ...