DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH

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Le film que vous vous apprêtez à revoir ou à découvrir occupe une place à part dans l’histoire du cinéma américain contemporain. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il va à l’encontre de toutes les recettes qui avaient assuré son succès jusqu’en 1999, année de sortie de Dans la peau de John Malkovich.

En effet, l’art du scénario tel qu’il est enseigné dans les facultés, répond à un certain nombre de règles, que l’auteur de ce film s’est ingénié à retourner comme un gant pour un résultat surprenant. L’audacieux s’appelle Charlie Kaufman, il était alors âgé de 41 ans et, surtout, il n’avait rien écrit auparavant.

Son histoire nous conduit sur les traces d’un obscur petit marionnettiste new-yorkais, qui peine à enthousiasmer son monde avec ses tours de ficelles. C’est au moment où il n’y croit plus, qu’il il va voir sa vie changer. De quelle manière ? En trouvant par hasard le chemin qui mène tout droit dans la tête d’un grand acteur connu, qu’il va pouvoir, croit-il, manipuler à l’envie... Êtes-vous prêts pour ce voyage intérieur ? Soyez prévénus, il est : vertigineux.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CE QUE VEULENT LES FEMMES (2001) (Nancy Meyers employait le même procédé pour faire entrer le personnage macho de Mel Gibson dans la peau d'une femme.) ou encore ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND (2004) (Sur un scénario du même Charlie Kaufman, Michel Gondry nous fait pénétrer dans les pensées d'un amoureux transi, désireux d'échapper à la douleur que provoque chez lui une histoire d'amour.).

Charlie Kaufman n’avait écrit que quelques épisodes pour des séries mineures, avant d’attirer l’attention d’Hollywood. Son scénario était arrivé dans les mains de John Malkovich bien des années auparavant et assez vite l’argument avait excité l’acteur, proposant d’accompagner sa production dès qu’un réalisateur se manifesterait. En revanche, une seule chose l’embarrassait : pourquoi lui ? Pourquoi ne pas faire « Dans la peau de Tom Cruise » proposait-il, pensant que ce serait une offre beaucoup plus commerciale...

Le film que vous venez de voir, doit beaucoup à Francis Ford Coppola car le réalisateur du Parrain fut l’un des premiers à lire le scénario de Charlie Kaufman. C’est lui ensuite qui eut l’idée de génie de le faire passer à Spike Jonze qui est alors son gendre, le premier mari de sa fille Sofia. Tout comme Kaufman, Jonze est inconnu au bataillon, mais il a déjà commis quelques clips vidéo pour des groupes comme Daft Punk qui ont marqué les esprits par leur très grande créativité.

En 2000, Kaufman et Jonze furent sans surprise les grands vainqueurs des Golden Globes, mais pas de la cérémonie des Oscars qui suivit. Cette année-là, L’académie offrit la plus haute récompense à un tandem tout aussi créatif : Allan Ball et Sam Mendes. Deux débutants là encore : Leur film ? American Beauty. Une autre variation géniale sur la difficulté de faire coexister le rêve et la réalité.

Avant de s'atteler à la réalisation de son premier long-métrage, Spike Jonze avait déjà illuminé les yeux de bons nombres d'aficionados de Björk ou Fatboy Slim avec des clips riches et très intéressants d'un point de vue imaginaire. Le bonhomme distillait une sorte de ...

Spike Jonze. Spike Jonze. Comment dire ? Je suis resté un peu interdit la première fois que j'ai vu ce film (j'en suis à plus de 10 revisionnages), et quand j'ai vu John Cusack se faire jeter sur le bord de l'autoroute après son passage dans la tête de Malkovitch, j'ai su ...

Analyse fait dans le cadre d'un cours de cinéma portant sur la métalepse. Désolé pour les fautes d'orthographes. ATTENTION CETTE ANALYSE CONTIENT DES SPOILERS ! NE LA LISEZ QUE SI VOUS AVEZ VU LE FILM ! Merci et bonne lecture :) Being John Malkovich est le premier film de ...