APOCALYPSE NOW FINAL CUT

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Il y a des films qui échappent même à la notion de cinéma... J’entends par-là qu’ils deviennent avec le temps des morceaux d’Histoire et se bâtissent la leur. «Apocalypse now » de Francis Ford Coppola s’inscrit parfaitement dans cette lignée. Le réalisateur américain signe en 1979 le long-métrage de référence sur le naufrage humain et militaire de la guerre du Viet Nam.

L’odyssée du capitaine Willard, envoyé par les services secrets au fin fond de la jungle retrouver la trace du terrifiant colonel Kurtz, coupable d’avoir totalement pété les plombs et de massacrer gaiement l’ennemi à grand coups de napalm... Coppola derrière la caméra donc, Martin Sheen, Marlon Brando, Robert Duvall, Dennis Hopper et quelques autres devant : tout est réuni pour un spectacle total, Palme d’Or à cannes et doublement oscarisé qui, en coulisses, s’est transformé en désastre absolu !

Notez que vous allez le découvrir en version longue, pas celle connue sous le nom de redux, mais validée par Coppola himself en 2019 !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PLATOON (Le conflit du Viet Nam a très tôt inspiré les cinéastes américains, qui en ont fait l'examen de la mauvais conscience du pays envers cette guerre. En voici deux exemple marquants signés Coppola et Stone...) ou encore TONNERRE SOUS LES TROPIQUES (D'un côté un film dont le tournage a réellement échappé à tout contrôle, de l'autre une comédie qui raconte un tournage de film de guerre virant à la catastrophe...).

L’épopée de « Apocalypse now » mériterait un film à elle seule...d’ailleurs il existe ! En 1991, « Au cœur des ténèbres, l’apocalypse d’un metteur en scène » revient sur le tournage cataclysmique du film de Coppola. Car en effet, si l’on retient aujourd’hui l’immense œuvre cinématographique et son palmarès impressionnant à travers le monde, il est bon de rappeler que l’œuvre en question a bien failli ne jamais sortir ni même être tournée ! Tout commence en mars 1976 aux Philippines. Francis Ford Coppola débarque à Manille avec l’idée de mettre en scène la nouvelle « Au cœur des ténèbres » de Joseph Conrad, publiée en 1899, adaptant la situation au conflit viet-namien, plaie encore ouverte aux Etats Unis. Rien ne va se passer comme prévu !

Harvey Keitel, d’abord choisi pour le personnage de Willard, est vite remercié, remplacé par Martin Sheen, victime d’un infarctus et donc indisponible pendant des semaines. Coppola veut en profiter pour tourner d’autres scènes mais un typhon dévaste les environs et les décors... Le budget explose, poussant le réalisateur à investir sa fortune personnelle pour sauve la production qui échappe jour après jour à tout contrôle. Exemple : les hélicoptères sont ceux de l’armée philippines. A l’écran, ce sont des appareils américains. L’équipe doit donc les peindre chaque jour aux couleurs de l’US Army et les repeindre le soir à celles des militaires locaux !

Que dire aussi des caprices de Brando ? Arrivé sur le plateau en surpoids sans connaitre une ligne de ses dialogues, la star se lance dans des improvisations hallucinées qui exaspèrent et désespèrent son réalisateur... Coppola perdra lui 40 kilo dans l’aventure, sombrant dans la paranoia et la marijuana ! Quand l’épreuve du tournage, (qui devait durer 5 mois), s’achève en fin en mai 1977, (plus d’un an après son démarrage !), les premiers retours sont plus que dubitatifs. On parle de film fou... Mais « Apocalypse now » sera au final un immense succès mondial, considéré aujourd’hui comme un des plus grands films du cinéma...

C'est la 3e fois que je vois ce film et à chaque visionnage je le trouve encore meilleur que les fois d'avant. Cette fois-ci je l'ai vu pour la 1e et peut-être la dernière fois au cinéma. De loin la meilleure. Dès les premières secondes, les premières notes de "The End" ...

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Des scènes d'action d'apothéoses, où le napalm et les explosions s'adonnent sous la flamboyante Chevauchée des Walkyries de Wagner. Dans Apocalypse Now, tout le monde frise la folie à sa manière, à la fois traitée ironiquement comme pour le colonel fan de surf, ou plus ...