ALICE ET MARTIN

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Alice et Martin c’est l’histoire d’une puissante passion amoureuse. Elle est violoniste, il vient d’arriver à Paris et gagne sa vie en posant comme mannequin. Rien ne pourrait faire obstacle à cet amour entre Alice et Martin pourtant un lourd secret que porte le jeune homme va venir troubler leur relation.

Martin a commis un parricide et il doit vivre avec ce poids sur la conscience. Et lorsqu’il apprend qu’il va lui-même devenir père, il ne s’autorise pas à donner la vie alors qu’il est responsable d’une mort qui revient le hanter. Alice refuse de le perdre et va s’accrocher à cet amour de toutes ses forces.

Juliette Binoche, qu’André Téchiné avait dirigé à ses débuts dans Rendez-vous donne la réplique à Alexis Loret, un jeune débutant, dans cette histoire romanesque et tourmentée Car, comme le dit le cinéaste, «le bonheur ça ne se montre pas, je montre les conflits car les conflits c’est la vie. »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE (Une histoire d'amour perturbée par un traumatisme d'enfance) ou encore RENDEZ-VOUS (Une autre réalisation d'André Téchiné avec Juliette Binoche).

Le casting d’Alice et Martin réunit des talents confirmés comme Juliette Binoche qui venait de décrocher un Oscar pour son interprétation dans Le Patient anglais et de nouveaux venus, comme Alexis Loret, dont c’est le tout premier film. André Téchiné a révélé de nombreux jeunes comédiens, parmi lesquels Manuel Blanc (Rendez-vous) ou Stéphane Rideau (Les Roseaux sauvages). Il explique que ce à quoi il est le moins sensible chez un acteur, c'est le « métier », auquel il est parfaitement indifférent. « Je connais, dit-il, deux manières de contourner ce « métier : travailler avec ceux qui sont au-delà, comme Deneuve, Auteuil et Binoche, ou découvrir des débutants.»

Natif de Valence d’Agen, André Téchiné a choisi de tourner Alice et Martin en partie dans sa région natale du Sud-Ouest, comme il l’a fait à plusieurs reprises dans sa carrière notamment pour Le Lieu du crime et Les Roseaux sauvages. Le cinéaste, particulièrement sensible à la puissance émotionnelle des paysages, confie que cette région où il a grandi l’a profonfôndèment marqué. « C’est sans doute là que j’ai appris à voir les choses, c’est une lumière et un univers qui ont été très fondateurs pour moi, précisait-il à la sortie d’Alice et Martin Si dans mes films je ne parvenais qu’à une seule chose, restituer ces paysages et cette lumière-là, ce ne serait déjà pas si mal.»

Si Téchiné renoue avec les paysages de son enfance, le scénario n’a rien à voir avec sa propre famille. «C'est en dehors de toute autobiographie, raconte-t-il . J'ai toujours eu de très bons rapports avec mon père, ou en tous cas, je l'aimais beaucoup. Mais ça correspond aux pères que je voyais au cinéma quand j'y allais enfant, dans les films français de l'époque, c'étaient des pères traumatisants, qui faisaient la loi ». Le temps d’une scène de troisième mi-temps le réalisateur a replongé dans une ambiance festive bien connue : » J'ai pris de vrais rugbymen et une vraie bandas de Gourdon. J'ai pas vraiment eu besoin de faire de la direction d'acteurs. Les figurants se sont complètement lâchés, déchaînés. C'était comme dans mon souvenir : un moment de fête, d'ivresse, de bacchanale très réjouissant.»