Robocop (VF)

Scènes mal coupées, action mal chorégraphiée. Si Keaton et Oldman remontent globalement le niveau, on a l'impression qu'en essayant de se démarquer de l'original, le réalisateur a du se précipiter pour faire tenir l'action et son dénouement dans le peu de place qu'il lui restait après avoir planté son nouveau scénario et avoir réussi à nous le faire accepter. Dommage, je suis pourtant partisan des reboots où j'essaie, dès le début, de faire abstraction de ce qui a peuplé ma jeunesse.

Une pâle copie qui ne doit son existence qu'au chef d'oeuvre de Paul Verhoeven. Trop politiquement correcte, le scenario n'a rien d'extraordinaire, ils se sont contentés de faire une mise à jour, des idées de Verhoeven, pour mieux se calquer à notre époque, alors que le film de Verhoeven avait eu l'audace de nous présenter un futur, ici on nous présente le présent. Ce film est une caricature du grand Robocop, l'acteur principal est une chouineuse, là où Peter Weller avait donné vie à un personnage charismatique, dur et fort. Ici on a continuellement droit à des états d'âme d'enfant traumatisé. Là où Robocop de Verhoeven assumait sont destin, ici il le pleure comme une jeune fille, pathétique.

Allumé par la critique pour un tournage chaotique et remis sur la scène pour son innovation. Apporte enfin une histoire différente mais avec les grandes poutres des deux premiers volets. Un remake qui cette particularité de prendre des risques sur le scénario, design et l'environnement du cyber-humanoïde, pour une composition dont l'action nous tiens en halène. Un film qui n'a pas de grands défauts si ce n'est nous présenter ce, pourquoi il a été fait.