Black Panther (2018) (VF)

Avec son nouveau super­héros félin et griffu, le studio Marvel fait endurer à l’Afrique ce qu’il avait infligé à la mythologie nordique dans Thor : une mutation clinquante et grandiose, vers un univers de fantasy kitsch. Où ledit Black Panther règne sur le Wakanda, pays imaginaire et futuriste, dont l’esthétique « afro-tech » se situe quelque part au sud du roi Lion et à l’ouest de Dubaï. Un paradis caché, menacé par les plans révo­lutionnaires d’un activiste énervé ­(Michael B. Jordan, méchant plus charismatique que le gentil de l’histoire, Chadwick Boseman), qui veut armer ses frères opprimés dans le monde. Au-delà de l’habituel assaut de bagarres spectaculaires et des effets spéciaux assortis, le film prend en effet son titre très au sérieux : Black Panther évoque, bien sûr, le nom du mouvement radical des années 1960. Et comme on est chez Marvel, le débat de fond, entre solutions politiques et tentation de la lutte armée, pèse aussi lourd que le marteau de Thor. Dommage, car ce divertissement est tout de même le premier grand spectacle 100 % « black power ».

Il manque une véritable histoire à ce super héros accedant à la succession d'un trône et d'un empire technologique. Ici pas de souffrance, aucune noirceur, contraste absolu avec ce héros black sorti de nul part. Même si l'acteur principal est parfait pour le rôle, le personnage est tellement superficiel qu'on se croirait dans une publicité pour toys r us avec un max de gadgets. Il n'y a pas de méchant interressant si ce n'est un autre type tout autant superficiel. Ça craint mais ça se vend bien !

Assez bien réussi, riches en couleurs, décors somptueux. La bande son rythme excellemment ce divertissement. Même s'il n'est pas au même niveau que les autres opus d'Avengers. J'ai plus vu le temps passer, 2h15 tout de même. Y a de l'action, de la baston, tout un tas d'innovations technologiques. On en a plein les yeux. Sur grand écran c'est splendide. Je vous suggère tout de même de le voir, il suit la continuité du monde des Avengers. Le spectateur reste tout de même en immersion virtuelle, transporté dans un pays, un monde lointain, caché de tous. Aux avancées technologiques impressionnantes, laissant bouche bée les puissances du monde entier. La suite promet d'être riche en rebondissement. Bon film, régalez-vous !