SKYSCRAPER

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« Le 96ème est en feu! » hurle un des protagonistes de Skyscraper et l’on comprend que le héros va en baver, d’autant que sa femme et ses enfants sont dans les étages élevés. Le film est sorti l’été 2018 en France, il a été écrit et réalisé par Rawson Marshall Thurber, le nouveau sniper de la mise en scène.

L’unité de lieu est donc une tour de Hong-Kong, la plus haute du monde, l’unité de temps c’est l’incendie, l’unité d’action c’est tout ce dont Hollywood est capable en pareil cas. Nous sommes dans l’univers du blockbuster, chaud devant.

On a là un décor star comme lieu de vertige et une star humaine, voire surhumaine, en la personne de Dwayne Johnson, surnommé « The rock », 1 M95, 120 kilos. Et aussi une ex-star adolescente, Neve Campbell qui cria si fort dans la franchise Scream et qu’on continue de persécuter à l’écran.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA TOUR INFERNALE DE JOHN GUILLERMIN (1974) (Un building géant qui s'embrase et tout le cinéma spectaculaire connait un genre nouveau, le film catastrophe. Depuis les tours vertigineuses ont accueilli bien des drames et on offert bien des émotions fortes aux spectateurs. Après tout, ça avait commencé avec King Kong, non?) ou encore DIE HARD (PIÈGE DE CRISTAL) DE JOHN MC TIERNAN (1988) (Un grand classique des années 80 avec la rencontre fortuite d'un héros à moitié nu, aux mains vides et un commando de vilains preneurs d'otages. Tout cela dans les hauteurs d'un gratte-ciel et avec la conviction que le lieu est propice aux embuscades. Et Bruce Willis qui fait des bons mots...).

Le film de gratte-ciel avait sa chapelle Sixtine avec La tour Infernale de John Guillermin (1974) en proie à un incendie accidentel, heureusement Steve Mc Queen était capitaine des pompiers. Puis, en 1988 les mafieux y sont entrés dans Die hard de John Mc Tiernan, heureusement Bruce Willis y sortait de la douche. C’était le temps de l’innocence. Depuis des avions sont entrés dans le World Trade Center et la vraie vie a fait pire que le cinéma. Désormais, l’affaire se joue à Hong Kong, normal un studio chinois a racheté l’américain Legendary qui avait produit les films de Nolan et Snider, entre autres. Et c’est un ami de Schwarzie, l’ancien catcheur Dwayne Johnson qui mate les éléments et les salauds.

Noir, handicapé et vétéran, tel est désormais le héros américain, yes we can. The Pearl, la fameuse tour la plus haute du monde, est supposée être à Hong Kong. Dans les faits, actuellement, si les Chinois placent quatre tours parmi les plus hautes du monde, aucune n’est implantée dans l’ancienne colonie britannique. Mais on voit bien de quel côté du globe on roule désormais ses muscles. Pour information, le conseiller technique du film fut l’architecte Adrian Smith le concepteur de la véritable plus haute tour du monde, la Jeddah Tower, encore en  construction au moment du tournage en Arabie saoudite avec son kilomètre de hauteur. Côté bâtisseur, le premier cinéaste convoqué sur le film devait être Roland Emmerich, qui s’y connaît en catastrophes et démolitions.

Mais Rawson Marshall Turber fait le job. Il a même écrit le scénario, comme pour la plupart de ses films. On lui doit cinq longs métrages dont Agents presque secrets avec déjà Dwayne Johnson (2016) ou Nous sommes les Miller (2013), deux comédies d’action. Pour conclure rappelons ce dialogue du film qui risque de le résumer pour longtemps. Comment t’as fait pour entrer ? demande Campbell à Johnson. Réponse : « Je me suis jeté d’une grue ».

J'ai récemment vu le film sur TF1 et il a rempli sa fonction de distraction, ce dimanche soir là.J'ai aimé ce personnage qui saute de building en building avec une seule jambe.Qui est même sauvé par son handicap. Pareil à des corneilles vues en pleine fabrication ...

Voilà un film qui porte bien son titre, avec une affiche en adéquation avec les événements qui s'y produisent, et qui tient toutes ses promesses. Partant d'une histoire ultra classique (les personnages, leur background, les enjeux, le lieu, on est en terrain connu) l'action ...

Un film qui reprend le concept scénaristique du premier Die Hard et celui du mythique La Tour infernale avait redoutablement un atout considérable pour satisfaire tout un public, comme c'était le cas pour Matrix employant intelligemment les arts martiaux et l'effet bullet time, ...