DALTON TRUMBO

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Il ne faisait pas bon être communiste  ou ex-communiste ou sympathisant communiste dans l’Amérique des années 40/50. Le scénariste et réalisateur Dalton Trumbo l’apprit à ses dépens dans le climat de paranoïa absolue qui régnait à Hollywood à cette époque. C’est ce que raconte ce biopic réalisé par Jay Roach, lequel offre à Brian Cranston, héros de la série Breaking Bad un rôle mémorable. Sa nomination à l’Oscar est là pour nous le rappeler.

Le film trouve d’abord son inspiration dans un documentaire sorti en 2007 consacré à Dalton Trumbo et retraçant ce que fut la vie sous séquestre du cinéaste. Peu de temps auparavant, son fils Christopher Trumbo avait écrit une pièce à partir des lettres écrites par son père alors que celui-ci, était sous surveillance et suspecté d’activités "antiaméricaines".

Jay Roach est un cinéaste à la filmographie singulière. Branché comédie, il est l’auteur de la série des Austin Powers et le créateur de la franchise Mon beau-père et moi. De l’autre, c’est un passionné de politique. Pour la télévision américaine il avait reconstitué en 2008 l’élection entre George Bush et Al Gore ou plutôt le contentieux post-élection en Floride où il fut procédé au recomptage des bulletins.
Au cinéma en 2012, il a offert à Julianne Moore le rôle de Sarah Palin dans Game change.  En 2016 il a fait entrer le même Cranston dans la peau du président Lyndon Johnson, pour la télévision.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TRUMAN CAPOTE (A la même époque, le portrait d'un écrivain contesté, acoquiné avec le monde du cinéma.) ou encore AVE CÉSAR ! (Les frères Coen y racontent les coulisses de Hollywood durant le maccarthysme.).

On a encore du mal à croire qu’au nom du combat contre le communisme, l’administration américaine ait pu développer si longtemps un réseau de répression aussi radical que cruel ! Dans son livre de souvenirs, intitulé Le fils du chiffonnier, Kirk Douglas tire à boulets rouges contre le maccarthysme “cette honte nationale qui a ruiné la vie d’hommes, de femmes et d’enfants innocents. Je le sais. J'étais là. J'ai vu ce qui s'est passé."

Ainsi que le film l’évoque, Kirk Douglas fut avec Otto Preminger le premier à passer outre le boycott contre Dalton Trumbo en 1960, l’imposant comme scénariste sur Spartacus de Stanley Kubrick, obtenant même qu’il apparaisse sous son vrai nom au générique. Dans le film que vous venez de voir, c’est l’acteur néozélandais vu dans The Hobbitt, Dean O’Gorman, qui lui prête ses traits anguleux. Et sa fossette.

Scénariste prolifique s’il en fut, capable d’écrire quarante pages par jour quand le scénariste moyen hollywoodien en fournissait vingt par semaine, Dalton Trumbo eut en 1971 son heure de gloire comme réalisateur. Johnny got is gun (en français Johnny s’en va-t-en guerre) est un des films les plus puissants qu’il m’ait été donné de voir. L'histoire d'une gueule cassée de la Première Guerre mondiale, un soldat amputé de tous ses membres, incapable de surcroît d’entendre ou de parler, mais que personne ne peut empêcher de penser.
Une sublime métaphore de ce que fut la vie de monsieur Dalton Trumbo.

Dalton Trumbo est un film de Jay roach. Le film décrit près de 40 ans de lutte anti communiste mise en oeuvre par le gouvernement américain, 2 ans après la deuxième guerre mondiale et "la Chasse aux sorcières", qui débouchera sur le Mac Carthysme, programme mis en oeuvre ...

S’il y a bien une chose à laquelle excelle Hollywood, c’est d’égratigner sa propre image et de faire ainsi apparaître l’usine à cauchemars sous le vernis de l’usine à rêve. Dalton trumbo de Jay Roach est de ce genre-là. S’étalant sur près de trente ans, le ...

Je ne suis finalement qu'un cinéphile à la petite semaine. L'escroquerie qui se cache derrière le masque ne pouvait pas durer éternellement. Si vous en doutiez encore, je vais vous avouer (bien obligé pour le reste de mon avis) que tout ce que je connaissais de Dalton Trumbo, ...