COUSIN, COUSINE

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En 1975, quand Jean-Charles Tacchella sort Cousin cousine, il n’imagine pas le succès à venir de cette apparente bluette. Non, seulement il fut l’un des plus gros succès de l’année avec ses plus de 1 500 000 entrées en France mais a même réussi à conquérir l’Amérique qui en a fait un remake en 1989. 

Cousin Cousine s’intéresse à Marthe et Ludovic, deux cousins éloignés, malheureux en mariage. Trompés par leurs conjoints respectifs, ils se rapprochent et se lancent dans une relation platonique où l’entente et les plaisirs simples sont rois. Mais, rapidement, le reste de la famille va suspecter une véritable relation adultère entre les deux. 

Comédie de mœurs, petit brûlot contre l’hypocrisie bourgeoise, le double standard entre l’infidélité masculine et l’infidélité féminine sont, entre autres, les sujets du film de Jean-Charles Tacchella. Mais Cousin, cousine est avant tout une rom-com plaisante mené par une Victor Lanoux au charme discret mais puissant et une Marie-Christine Barrault au sourire ravageur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COUSINS DE JOEL SCHUMACHER (Il s'agit du remake américain) ou encore DÉTROMPEZ-VOUS DE BRUNO DEGA (Des amis apprennent que leurs conjoints respectifs vivent ensemble une histoire d'amour et décident de se venger.).

Plus d’un million d’entrées au box-office français en 1975, le prix Louis Delluc et des nominations aux César, aux Oscars et aux Golden Globes pour cette apparente petite comédie romantique sur fond de famille qu’est Cousin Cousine. Une réussite totale pour ce film dont on entend malheureusement plus trop parler comme de son réalisateur d’ailleurs, Jean-Charles Tacchella. Egalement scénariste, ce cinéaste n’a plus connu un tel succès après son second film malgré quelques petites perles dans sa filmographie comme le très parisien Escalier C et l’un des rares films sur la cinéphilie, Travelling avant. 

Mais la force de Cousin Cousine est d’avoir su concentrer une époque car ce film est un parfait reflet des seventies françaises. Tout d’abord de par son esthétique où les costumes et les décors sont très ancrés dans ces années-là, à la limite de la compilation. L’ambiance du film est également similaire à l’idée qu’on se fait des années 70 tant par son apparente légèreté et cette volonté de mettre un peu plus le « Moi » en avant, un premier goût d’individualisme en lutte contre la pression de la bienséance. En effet, Cousin Cousine lutte d’abord contre un confort bourgeois bien établi à l’époque et dont le carcan familial est un des modèles. Ainsi quand Marthe et Ludovic décident de vivre leur vie et leur amour, ils luttent finalement contre l’image de la sacro-sainte famille. 

Mais cette drôle comédie de mœurs laisse aussi une grande place à l’envers du décor. Si le confort bourgeois en prend pour son grade, l’hypocrisie qui en résulte également tant le film s’acharne à montrer que sous le vernis se cachent les conflits et les non-dits ainsi qu’une morale bien relative. La différence de traitement entre homme et femme est également l’un des sujets de ce long métrage à redécouvrir ainsi que la psychologie qui, dans les années 70, était vraiment à la mode et dont le réalisateur se moque un peu. Mais il y a quelque chose d’enfantin ici, dans cette féroce envie de faire passer son bonheur avant tout mais c’est peut-être ça qui, à l’époque, a su attirer les spectateurs et qui a fait de ce film un Amélie Poulain avant l’heure pour les Américains.

Je ne sais pas pourquoi, mais avant-hier ça m'a pris d'un coup, j'ai eu envie de voir ce film. je suis allé l'acheter en BR hier soir (copie splendide) et vu dans la foulée. Et je suis heureux, c'est exactement ce que je voulais voir. La peinture de la première moitié des ...

L'hypocrisie de la Société s'en prend sérieusement plein la gueule ici. Deux personnes chacune mariée de leur côté s'aiment et ne cherchent nullement à s'en cacher, au contraire... Les conventions hypocrites, où l'adultère est tacitement autorisé mais ne doit pas être ...

Critique éditée le: 4 mai 2013.. Qu'advient-il d'un couple lorsque plus rien ne va, lorsque plus rien ne les rattache? Faut-il s'accrocher coûte que coûte et continuer à jouer une comédie de plus en plus pesante ou faut-il larguer les amarres et tenter de profiter ...