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Un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche.
Un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche. Lieu de retrouvailles familiales, l’hôtel est aussi celui d’un désespoir amoureux : une jeune femme trahie par l’homme avec qui elle vivait vient y trouver refuge et demande à une amie de la rejoindre…
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"(...) On le sait, le propre de l’hôtel est d’être un lieu de passage. Mais de passage vers quoi ? Là est toute la question. Car il existe b
"(...) On le sait, le propre de l’hôtel est d’être un lieu de passage. Mais de passage vers quoi ? Là est toute la question. Car il existe bien des façons de passer : d’un lieu à un autre surtout, mais aussi d’une humeur à l’autre, d’un état d’âme au suivant, ou encore de vie à trépas. L’hôtel pourrait bien être aussi ce refuge entre deux mondes, ce sas de décompression où les âmes en transit, souffrantes, esseulées, se donnent rendez-vous : une étape non pas entre ici et ailleurs, mais entre ici et l’au-delà.
C’est en tout cas cette dimension intérieure, voire abstraite, que semble avoir retenu le dernier long-métrage du cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo, présenté en 2018 au Festival de Locarno et se déroulant intégralement dans le périmètre d’un hôtel perdu au milieu de nulle part. Bordé par le cours imperturbable et majestueux de la rivière Han, l’établissement dépeuplé est en pleine hibernation, donnant aux quelques personnages qui s’y croisent l’allure de rescapés. Parmi eux, un vieil homme pense à la mort qui vient, dont l’auberge presque vide pourrait bien être l’antichambre. La mort fait donc son entrée dans le lexique de Hong Sang-soo, que l’on connaissait surtout pour ses études des comportements amoureux, généralement dépeints dans leurs accrocs et dissonances. Hotel by the River marque à ce titre une inflexion dans l’œuvre prolixe du cinéaste, puisque les relations entre les sexes ne constituent pas directement son objet. Au contraire, les scénarios féminin et masculin y resteront tout du long distincts, proches mais parallèles, et en quelque sorte irréconciliables. (...)"
"(...) Bien qu’assez léger par moments, Hotel by the River est sans doute l’un des films les plus mélancoliques du cinéaste, qui raconte ici
"(...) Bien qu’assez léger par moments, Hotel by the River est sans doute l’un des films les plus mélancoliques du cinéaste, qui raconte ici sa propre vieillesse à travers la mort d’un poète. Si le thème musical empreint de nostalgie souligne le caractère sépulcral de l’ensemble, la caméra portée offre de son côté un écho possible à la fragilité du personnage. À l’image des jeunes amies, le vieil homme construit également son nid dans cet hôtel où il se prépare lentement à la mort et trouve dans une plante desséchée un miroir de son corps flétri. Au milieu de la noirceur humaine, dépeinte à travers d’impossibles rapports hommes-femmes et un énigmatique poème final, les deux femmes arrivent comme une bénédiction lui permettant d’entrevoir une dernière fois la beauté. Qu’elles soient enlacées dans un lit ou noyées dans la clarté d’un paysage virginal, leur apparition donne à chaque fois lieu à des « tableaux » délicatement composés. Si les sentiments changent de manière inexplicable, à l’exemple du patron de l’hôtel dont le cœur cesse de « trembler de respect » devant le poète, la vie peut elle aussi suspendre brutalement son cours. Dans cet hôtel au bord de la rivière, ne restent alors plus que les larmes et les cris."
"(...) Dans Hotel by the River, les personnages de Hong Sang-soo ne sont plus que des surfaces sensibles sur lesquelles s'impriment des sens
"(...) Dans Hotel by the River, les personnages de Hong Sang-soo ne sont plus que des surfaces sensibles sur lesquelles s'impriment des sensations, des images : la couleur du ciel, les contrastes thermiques, le froid dehors, la neige, la chaleur du café, de la soupe. Le canard, le chien et le chat qui s'ébattent dans la blancheur du paysage, les pies qui font leur nid dans un arbre. (...)"
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