Wang Bing : Mad In China
VIDEO | 2015, 11' | Après les Trois Soeurs du Yunnan, Wang Bing plante sa caméra dans un hôpital psychiatrique du1
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Dans l’hôpital psychiatrique du Yunnan où il a filmé pendant trois mois, Wang Bing a choisi de ne pas faire un film sur mais avec les patients.
Un hôpital psychiatrique du sud-ouest de la Chine. Une cinquantaine d’hommes vivent enfermés traînant leur mal-être du balcon circulaire grillagé à leur chambre collective. Ces malades, déviants ou opposants, éprouvent au quotidien leur résistance physique et mentale à la violence d’une liberté restreinte. Wang Bing nous plonge dans la « folie » de la Chine contemporaine.
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" Dans un asile du sud-ouest de la Chine, le quotidien d’une cinquantaine de "patients" vivant dans des conditions spar
" De janvier à avril 2013, le cinéaste Wang Bing et son équipe se sont rendus tous les jours dans un hô
" De janvier à avril 2013, le cinéaste Wang Bing et son équipe se sont rendus tous les jours dans un hôpital psychiatrique de la région du Yunnan, dans le sud de la Chine, enregistrant des centaines d’heures de rushs, à l’étage des hommes exclusivement. Celui-ci est une simple coursive munie de barreaux de fer, donnant en hauteur sur une cour plantée d’un seul arbre et à partir de laquelle se répartissent les différentes chambres-cellules.
Le confinement des hommes est total dans la mesure où il ne leur est pas possible de descendre au rez-de-chaussée, que le quotidien se déroule dans l’étroitesse d’un espace verrouillé où, hormis la salle de télévision crasseuse et la coupure des repas, rien d’autre n’arrive qui ne soit délimité dans ces périmètres de la démence ordinaire. (...) Wang Bing raconte que les internés de cet hôpital sont de pauvres gens, pour la plupart des ouvriers immigrés qui ont fait une crise sur leur lieu de travail ou des étudiants qui on basculé au moment de passer le concours d’admission à l’université. Un certain arbitraire règne dans cette province reculée longtemps laissée pour compte par le pouvoir pékinois.
L’hôpital est une prison et un centre d’aide sociale où atterrissent des gens sans nom et sans toit ou, au contraire, des profils trop repérés par les organes sourcilleux du parti. Se mélangent entre ces murs les patients violents ou non, les pathologies lourdes et des personnes arrivées là pour tapage nocturne, bagarre, dépression nerveuse, pratique trop intense de la religion, «participation récurrente à des pétitions ou opposition aux lois du planning familial», précise un carton au générique de fin. (...)
Révélé en France en 2004 avec son chef-d’œuvre sur la fermeture du complexe industriel de Shenyang (A l’ouest des rails), Wang Bing poursuit son investigation de la Chine sous ses aspects du plus grand délaissement, dans les recoins obscurs et arriérés d’un pays qui explose.
Le vaste tableau qu’il déploie de cette nef des fous dérivante et immobile est à la fois fascinant par les détails qu’il parvient à faire émerger et la profonde perspective d’ensemble se dessinant de proche en proche. Quelque chose qui vient du passé - des peintures noires de Goya aux angoisses du cloporte kafkaïen - et de plus loin encore - solitude des grottes primitives, souffrance muette des bêtes qu’on bat…
« S’ils disent qu’un homme est fou, il est fou. Mais est-il vraiment fou ? » Dans la ré
« S’ils disent qu’un homme est fou, il est fou. Mais est-il vraiment fou ? » Dans la région pauvre du Yunnan, au sud-ouest de la Chine, un vieillard très droit marche mains croisées dans le dos, le long d’un couloir grillagé, carré de déambulation surplombant une grande cour intérieure, saturée par la blancheur du jour. Environ 200 hommes et femmes vivent séparés dans cet hôpital psychiatrique municipal, dans le plus total dénuement, à six ou plus dans des chambres dont les lits sont disposés tout autour de murs nus.
Après une fiction sidérante sur les déportations de Chinois dans le désert de Gobi, par Mao dans les années 1950 ( Le Fossé , 2012), et un autre documentaire sur trois fillettes livrées à elles-mêmes dans un village montagneux ( Les Trois sœurs du Yunnan , 2014), le cinéaste s’est intéressé à d’anonymes patients placés derrière des barreaux, surveillés de loin par des hommes en blouse blanche, assommés de médicaments.
De 300 heures d’images accumulées, Wang Bing a retenu un peu moins de 4 heures de film. « Je ne considère pas la durée finale comme une synthèse ou un résumé, dit-il. Mais comme une exposition des impressions les plus fortes et les plus intenses dans ce que j’ai tourné et que je conserve précisément en mémoire. »
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