Benjamín Ávila : " Le plus difficile fut de me défaire de ma propre histoire."
Le réalisateur argentin, enfant de la lutte contre la dictature, est allé puiser dans ses souvenirs pour offrir sa1
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Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d’exil. C'est le début d’une enfance clandestine...
Argentine 1979. Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d’exil. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres de l’organisation Montoneros, en lutte contre la junte militaire au pouvoir qui les traque sans relâche. Pour tous ses amis à l’école et pour Maria dont il est amoureux, Juan se prénomme Ernesto. Il ne doit pas l’oublier, le moindre écart peut être fatal à toute sa famille. C’est une histoire de militantisme, de clandestinité et d’amour. L’histoire d’une enfance clandestine.
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" Boris Cyrulnik parlerait sans doute de résilience à propos de ce premier film semi-autobiographique qui évoque p
" Boris Cyrulnik parlerait sans doute de résilience à propos de ce premier film semi-autobiographique qui évoque pudiquement la page la plus sombre de l’histoire de l’Argentine – les scènes de violence sont représentées par des dessins. À travers le personnage assez romancé de Juan, Benjamín Ávila « évacue » des tragédies intimes (sa mère a disparu, il a été séparé de son frère pendant des années) sans perdre de vue le principal, à savoir placer son récit à hauteur d’enfant. " J’avais besoin de lui vivant. Pour qui il se prend ? ", interroge Juan après le suicide militant de son oncle. Voilà résumée la problématique de ce film digne qui s’apparente moins à un questionnement sur l’engagement qu’à une réflexion sur la responsabilité : celle des adultes envers les enfants et, au-delà, celle des dirigeants qui nous gouvernent."
Christophe Narbonne" À la fois récit initiatique et chronique intimiste, le film fait preuve d'une maîtrise et d'une sens
" C'est sans doute sa propre enfance divisée, entre éducation sentimentale et lutte souterraine, que raconte Benjam&
" C'est sans doute sa propre enfance divisée, entre éducation sentimentale et lutte souterraine, que raconte Benjamín Avila dans cette première fiction (il est, par ailleurs, l'auteur d'un documentaire sur les enfants disparus de la dictature). Après Kamchatka, de l'Argentin Marcelo Piñeyro, ou Mon ami Machuca, du Chilien Andrés Wood, les chroniques de jeunesse sous le joug des dictatures latino-américaines se multiplient, les fils d'hier étant devenus les cinéastes d'aujourd'hui. Mais ce film-ci a quelque chose de plus, avec ses gros plans sur les visages et sa luminosité qui rappelle les super-huit d'autrefois. Certaines séquences, le sourire radieux de la mère, une étreinte avec le père, semblent directement prélevées dans un flot de souvenirs.
Si Benjamín Avila déborde encore d'amour et d'admiration pour sa famille de combattants de l'ombre (les Montoneros, de la gauche péroniste), il n'oublie pas de raconter, en parallèle, l'histoire d'une innocence sacrifiée. Ernesto/Juan vit un quotidien de proscrit, de criminel en cavale. En état d'alerte maximal. Avec les siens, il a appris à se figer à la moindre sirène de police, à voir des armes et des meetings clandestins, à se cacher et à mentir tout le temps au monde extérieur.
Tout, ou presque, ici, repose sur l'enfant, sur sa vision parcellaire. Sous la pression de la dictature militaire, les adultes sont des ogres, même les plus aimants. De plus en plus cruelle, de moins en moins nostalgique, la chronique de ce quotidien heurté débouche sur un portrait politique de l'Argentine asphyxiée des années 1970."
" Ce film confirme deux choses. D’une part, la richesse, la densité et la bonne santé artistique du cin&eacut
" Ce film confirme deux choses. D’une part, la richesse, la densité et la bonne santé artistique du cinéma argentin, d’autre part, le trauma historique que furent les années de la dictature de Videla en Argentine, équivalent de ce que fut chez nous le régime de Vichy.(...)
Le film est construit depuis le point de vue de l’enfant, qui ne sait pas le quart de ce que ses parents et nous spectateurs savons. Il en résulte une forme de suspense et d’émotion très particulière, liés à la coexistence de la subjectivité de Juan et de la réalité du monde qui l’entoure et dont il n’a que vaguement conscience. Le danger est une latence permanente, mais malgré tout, la famille continue de vivre.
Mais comment vivre normalement dans une société anormale ? Comment aimer et protéger ses enfants quand on vit dans la mire des fusils d’une junte ? Comment concilier la vie intime et le combat politique ?
Questions éternelles, universelles, auxquelles ce beau film apporte non pas des réponses définitives et univoques, mais ses propres réponses, sans doute guidées par la mémoire autobiographique du réalisateur."
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