Nous, les vivants

Les habitants d’une ville anonyme enveloppée par le brouillard tentent chacun de trouver un sens à leur existence. Un psychiatre n’en peut plus d’entendre ses patients se plaindre ; un homme s’imagine condamné à mourir sur la chaise électrique ; un instrumentiste amateur travaille son jeu à la grosse caisse, provoquant l’exaspération de ses proches...

Sauvés par l’humour  
Le style affirmé de Roy Andersson (cadres fixes et graphiques, plans-séquences, météo glaciale au propre comme au figuré, économie de dialogues, sens du burlesque) s’applique à merveille à cette succession de vignettes où il capture en entomologiste les grands et petits travers de ses semblables, leur difficulté à vivre ensemble et leurs dérisoires préoccupations. Mais un reste de tendresse pour l’humanité perce néanmoins, enfoui sous des couches d’humour noir et la rigueur d’une mise en scène au cordeau. “Je crois que vivre est compliqué pour tout le monde et que c’est l’humour qui nous sauve. En ce sens, je vois Nous, les vivants comme une farce sur la condition humaine”, commentait Roy Andersson, lors de la sortie du film.