Richard Eyre : " On vit mieux en sachant qui on est."
Le cinéaste a voulu aborder le XVIIème siècle "avec une sensibilité contemporaine", explique-t-il et, en nous tran1
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Sexe, amour… et Shakespeare ! Au XVIIe siècle, seuls les hommes étaient autorisés à jouer au théâtre. Le jour où le roi fit changer la loi… finie la comédie !
Sexe, amour… et Shakespeare ! Au XVIIe siècle, seuls les hommes étaient autorisés à jouer au théâtre. Le jour où le roi fit changer la loi… finie la comédie ! Les femmes brûlèrent les planches, et les cœurs. Grand spectacle et comédie amoureuse (trio de choix : Claire Danes, Billy Crudup et Rupert Everett), le film est mené par un amoureux des planches. Richard Eyre signe en effet là son troisième film après une longue carrière au théâtre (directeur du Royal National Theatre, il a produit cent pièces et signé trente mise en scènes). Il marche sur les traces de "Shakespeare in love". Même plaisir et même panache. Avec un peu moins d'Hollywood et un peu plus de Mnouchkine.
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" ... le texte est astucieux, drôle, parfois leste quand il s'agit d'interroger l'ambiguïté sexuelle de ces « castrats de la scène ». Il mon
" ... le texte est astucieux, drôle, parfois leste quand il s'agit d'interroger l'ambiguïté sexuelle de ces « castrats de la scène ». Il montre surtout avec intelligence - aux historiens de valider la thèse - comment le naturalisme psychologique pénétra sur les scènes de théâtre, se substituant à un jeu quasi ritualisé. Derrière les acteurs vedettes (les Américains Billy Crudup et Claire Danes, super mignons), les comédiens anglais font, comme d'habitude, merveille, Tom Wilkinson en tête (revu depuis dans Eternal Sunshine...). Et la trouvaille du dénouement permet d'échapper au piège courant dans ce genre de film, qui est de juger de la qualité de ce qui est joué sur scène. Ici, c'est la nouveauté qui compte."
Aurélien Ferenczi" Tout se passe dans l’Angleterre du XVIIe siècle, en un temps où le théâtre était affaire d’Etat, où les têtes sautaient comme bouchons de
" Tout se passe dans l’Angleterre du XVIIe siècle, en un temps où le théâtre était affaire d’Etat, où les têtes sautaient comme bouchons de champagne, où l’auteur à la mode se nommait Shakespeare. Un temps où seuls les hommes étaient autorisés à jouer, jusqu’à la révolte d’une certaine Margaret Hughes, dont la réussite envoya au chômage technique une bonne partie des mâles privés de leurs prérogatives travesties.
Directeur du Royal National Theatre, le réalisateur, Richard Eyre, monte en épingle, avec une énergie pleine de brio, cet épisode qui pourrait n'intéresser que les spécialistes. Mais l’histoire véridique de Kynaston, amant du duc de Buckingham et star de la scène londonienne dans le rôle de la belle Desdémone, émeut et passionne. Envoyé aux Enfers comme paria du théâtre sur décret royal, il commence une lente résurrection dans les habits masculins, marquée par la difficulté à accepter sa nature et à trouver un style de jeu qui lui convienne. Entouré d’excellents acteurs, le réalisateur filme, au plus près des épidermes poudrés, une réflexion organique sur l’identité du comédien et la naissance du théâtre psychologique. Epoustouflant."
"Une intrigue amoureuse tordue, entre le héros efféminé bien monté (Billy Crudup) et la féministe androgyne (Claire Danes), noue l'affaire.
" Car Stage Beauty s'adresse a tout ceux qui aiment le théâtre, qui aiment les comédiens, qui aiment qu'on leur raconte de belles histoires
" Car Stage Beauty s'adresse a tout ceux qui aiment le théâtre, qui aiment les comédiens, qui aiment qu'on leur raconte de belles histoires de re-naissance (..) voir Kynaston (Billy Crudup) faire travailler sa rivale (très remarquable et lumineuse Claire Danes), pour faire sortir la justesse des émotions entremêlées, c'est une magnificence. C'est tout le théâtre qui se montre là, le combat pour accueillir et rendre visible toutes les potentialités de l'humain en soi. Ah! Bonheur tremblant... Être un artiste demande qu'on perde ses illusions narcissiques, ses protections, ses identités momifiantes. Stage Beauty n'est pas qu'un beau film historique, c'est une sacrée histoire de quête de la vérité. On est heureux "
Evelyne Pieillier" Ned va-t-il ouvrir les yeux? Cesser de jouer avec sa vie pour, enfin, vivre son jeu ? Une très belle et singulière histoire d'amour, doubl
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