Adam Leon - Faire avec l'imprévu
Pour son premier long-métrage, Adam Léon cherche à allier une structure narrative précise et écrite avec les aléas1
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Malcom et Sofia sont de jeunes graffeurs new-yorkais. Pour marquer le coup sur la concurrence, ils se lancent un défi : tagguer la pomme géante du Shea Stadium.
Malcom et Sofia sont de jeunes graffeurs qui arpentent les rues de New York pour couvrir de leurs noms les murs de la ville. Lorsque l’un de leurs tags disparaît sous un autre graffiti, les deux adolescents se lancent le défi de leur vie : tagguer la pomme géante du Shea Stadium. Pour cela, une seule contrainte et pas des moindres : trouver les 500 dollars nécessaires pour que le gardien de nuit les fasse entrer incognito… Entre rivalités de gangs et petites combines, parviendront-ils à prendre leur revanche ? En sélection officielle “Un Certain Regard” à Cannes et en compétition au Festival de Deauville.
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"(...) La chasse au trésor peut alors commencer au rythme d’une chronique bondissante, entre courses-poursuites et petites arnaques, longs é
"(...) La chasse au trésor peut alors commencer au rythme d’une chronique bondissante, entre courses-poursuites et petites arnaques, longs échanges de dialogues hilarants improvisés façon stand-up et moments de creux, autour desquels se déploie un chapelet de personnages secondaires arrachés comme tels à la rue : junkies, dealers, graffeurs, ex-taulards… tous observés avec la même délicatesse.
Branché sur les terminaisons nerveuses de New York, le film saisit les bruissements de la ville du point de vue de son couple d’ados intrépides, tandis qu’il diffuse un charme continu, une atmosphère d’été merveilleux tout en lumière mordorée et scansions rap – une “fucking attitude”, chantait The Notorious B.I.G. dans Gimme the Loot, auquel Adam Leon a emprunté son titre et sa langue éruptive. (...)
Le petit miracle de Gimme the Loot repose précisément ici, dans l’équilibre ténu de ses forces entre l’ordinaire réaliste et la fiction aventurière, entre la légèreté comique et l’âpreté des situations, entre la colère de The Notorious B.I.G. et le gospel déchirant de Marion Williams qui accompagne le générique. Un petit miracle new-yorkais."
"(...) Si la dimension sociale est au cœur du film, Adam Leon l’énonce avec subtilité, mettant en scène l’interaction plus que la dénonciati
"(...) Si la dimension sociale est au cœur du film, Adam Leon l’énonce avec subtilité, mettant en scène l’interaction plus que la dénonciation, confrontant son héros un peu pataud à une gosse de riches, perverse et perdue. Car la violence est là, parfois physique, mais surtout symbolique, rappelant que le New York contemporain est avant tout un mille-feuille social et ethnique, dans lequel les individus ne se croisent que pour s’acheter de la drogue ou coucher furtivement avec des membres de classes différentes. La brillance du film se niche dans son refus d’étouffer ses héros dans leur déterminisme misérable, de ne pas les accabler de tout ce que la société américaine voue à ses exclus, la culture de l’entertainment esthétisant leurs stigmates. (...)"
Clément Ghys"(...) Ce premier film, l'un des plus frais qu'on ait vu depuis longtemps, l'un des moins plombés par les intentions auteuristes aussi, réus
"(...) C'est une fiction très parlante, jetée sur un écran comme on graffe un mur: un mouvement, une signature. Le scénario est minimal - le
"(...) C'est une fiction très parlante, jetée sur un écran comme on graffe un mur: un mouvement, une signature. Le scénario est minimal - les deux ados cherchent de l'argent -, mais Adam Leon en fait une toile de fond, se concentrant sur le verbe et la verve de personnages qui vivent leur jeunesse au jour le jour. Il y a là une énergie souriante et un désir d'images qui font souvent défaut au cinéma indépendant plombé par des intrigues sans issue. (...)"
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