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Hatidze est une des dernières personnes à récolter le miel de manière traditionnelle, en Macédoine. Sans aucune protection, elle communie avec les abeilles.
Hatidze est une des dernières personnes à récolter le miel de manière traditionnelle, dans les montagnes désertiques de Macédoine. Sans aucune protection et avec passion, elle communie avec les abeilles. Elle prélève uniquement le miel nécessaire pour gagner modestement sa vie. Elle veille à toujours en laisser la moitié à ses abeilles, pour préserver le fragile équilibre entre l’Homme et la nature. "Honeyland" a reçu le Grand Prix du Jury au Festival de Sundance en 2019, dans la catégorie Documentaire étranger. Le film a également été nommé pour l'Oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur documentaire, en 2020.
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"L’ouverture de Honeyland est somptueuse : une femme seule traverse les herbes hautes d’une immense plaine de Macédoine, son petit fichu ver
"L’ouverture de Honeyland est somptueuse : une femme seule traverse les herbes hautes d’une immense plaine de Macédoine, son petit fichu vert sur la tête, un grand panier dans le dos, caressée par une lumière mordorée. Elle grimpe sur un rebord escarpé jusqu’à des hauteurs rocailleuses, descelle une pierre au-dessus d’un précipice pour recueillir des abeilles à la main, lesquelles abeilles ont une manière tout bonnement fascinante d’occuper l’écran en bourdonnant. On aurait pu les observer pendant des heures, la femme et les abeilles, en haut de la montagne, entièrement livrée à notre contemplation de cette nature sauvage et de cette Macédonienne à la peau tannée et aux doigts si agiles, qui parle et chante aux pollinisatrices, se protège à peine et ne se fait pas piquer. Elle est fascinante, Hatidze, et tout autant lorsqu’elle se rend en ville, à Skopje (dont on est abasourdie d’apprendre dans le dossier de presse qu’elle se situe à seulement 20 kilomètres de là), pour vendre son miel, négocier avec un joyeux bagout (15 euros le pot avec un morceau de rayon dedans) et s’acheter de la teinture pour cheveux châtains (2,50 euros) avant de rentrer dans la maison qu’elle habite depuis sa naissance, en 1964, avec sa mère, désormais aveugle et invalide, qu’elle nourrit à la cuillère dans leur ruine de pierre sans eau ni électricité. (...)"
"(...) Les deux réalisateurs, Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevska, parviennent à resserrer les trois années de tournage en un récit ténu, p
"(...) Les deux réalisateurs, Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevska, parviennent à resserrer les trois années de tournage en un récit ténu, presque de l’ordre de la fiction tant le resserrement narratif en amplifie la narration. Il faut dire que l’échelle représentée est remarquable plastiquement et esthétiquement. Pouvant d’abord être perçu comme décor, l’environnement devient ce qu’Antoine Gaudin appelait paysage, un fragment du monde ressenti comme monde même. Cela est bien visible lorsque la caméra vient se rapprocher en gros plan du visage marqué de Hatidze. Les fragments d’espace enregistrés rétrécissent au fur et à mesure que les disputes éclatent, ne devenant alors qu’un infini que définissait pourtant le premier plan du film : une route en diagonale, sans tenant ni aboutissant, empruntée par la « protagoniste ». D’une certaine manière, cela traduit aussi bien la note d’intention du projet, à savoir expliciter que « l’histoire d’Honeyland commence bien avant les humains » : à l’instar des nomades turcs menés par Hussein, l’humanité n’est que de passage dans cette réserve naturelle. En outre, certains passages éclairés à la lampe à pétrole ou à la bougie flattent la rétine, et par les vagues incessantes de la mèche instaurent une vraie intimité au foyer de l’apicultrice. (...)"
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"(...) Il se dégage quelque chose de merveilleux dans ce documentaire signé par les cinéastes macédoniens Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevs
"(...) Il se dégage quelque chose de merveilleux dans ce documentaire signé par les cinéastes macédoniens Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevska. La présence lumineuse de Hatidze y est pour beaucoup. Trônant sur des hauteurs montagneuses désertiques, celle-ci a des allures de reine mère qui veille au bon fonctionnement de cet écosystème et communique en toute intimité avec son essaim d’abeilles par un langage crypté, secret, inaccessible. La simplicité des images renforce paradoxalement ce côté extraordinaire : sans avoir recours à l’artificialité, et en absorbant la lumière naturelle de leurs majestueux décors, Stefanov et Kotevska captent l’aura particulière qui les entoure. Extérieur jour : les vues panoramiques vertigineuses de Bekirlijia. Intérieur nuit : l’antre étrange de Hatidze et sa mère, éclairée à la bougie, comme dans un récit gothique."
"(...) Mandatés pour réaliser une vidéo environnementale pour la Macédoine, Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevska découvrent par hasard, dans
"(...) Mandatés pour réaliser une vidéo environnementale pour la Macédoine, Ljubomir Stefanov et Tamara Kotevska découvrent par hasard, dans des lieux abandonnés depuis des années, des nids d’abeilles qui les conduisent jusqu’à Hatidze. Fascinés par l’authenticité et la joie de vivre de cette femme soumise à un extrême dénuement, tant sur le plan financier que moral (les conversations avec sa mère sont souvent inouïes), ils filment avec une infinie délicatesse celle dont ils font le symbole d’un monde voué à disparaître. Afin de nous immerger au plus près de cette nature intacte et de ces personnages sans faux-semblants, ils évitent tout verbiage inutile et font le choix d’une narration visuelle, riche des émotions et des réactions spontanées de chacun des protagonistes. Un regard subtil que l’on retrouve dans la photographie. Qu’il s’agisse des scènes extérieures éclatantes de lumières chaudes ou de l’intérieur de la cabane d’Hatidze, éclairé à la bougie, entre ombre et lumière, tout concourt à faire de cette réflexion sur le monde un tableau poétique. Une histoire riche d’humilité, qui plaide sans ostentation pour un partage équitable des richesses entre les fournisseurs de ressources et leurs utilisateurs."
"(...) Dans ce décor de village en ruine, la vie qui est captée semble surgir d’une dimension fantastique du réel ou d’une époque si lointai
"(...) Dans ce décor de village en ruine, la vie qui est captée semble surgir d’une dimension fantastique du réel ou d’une époque si lointaine qu’elle fraie avec le mythe. Ljubo Stefanov et Tamara Kotevska évitent ainsi le misérabilisme en s’attachant aux images allégoriques produites par le réel, en quête d’une forme de poésie picturale qui évoque autant les enluminures médiévales illustrant les traités sur les métiers que l’imaginaire des contes pour enfants. (...)"
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