Pour Martel, la situation devient compliquée. D’un côté, il est pris par le plan social de Vélocia, entre une direction qui veut fermer vite et pas cher et ses collègues qui n’ont pas confiance en lui. De l’autre, ses problèmes de fric qui deviennent insoutenables. En effet, la luxueuse maison de retraite où il a mis sa mère lui coûte un bras et un abruti a embouti sa caisse un soir de concert alors qu’il faisait le service d’ordre chez Molina. Acculé, il en vient à piquer dans la caisse du Comité d’Entreprise pour réparer les dégâts. Pas grand-chose, mais un premier pas est franchi. De son côté Rita a vu débouler son frère, Greg, jeune mec séduisant et glandeur, éternel gamin qui vient de se faire larguer. La cohabitation est difficile entre eux, d’autant que Rita a toujours veillé à rester seule chez elle, cultivant jalousement son chagrin, un deuil, celui du grand amour de sa vie. Pourtant, elle ne vit pas cloitrée. Elle voit des hommes, elle leur plait. D’ailleurs, quand le secrétaire du CE de Vélocia vient lui demander conseils pour le plan social qui se déroule dans son usine, il y a entre eux comme de l’électricité dans l’air. Pour sa part, Bruce, le petit dealer bas du front a des projets. Il en ras le bol de vendre des cachetons à la sauvette à la sortie du Sphinx, quand il fait la sécu avec Martel. Il s’est trouvé un flingue et rêve de faire des affaires avec les Benbareck, des grossistes, des gens dangereux et qui ont de gros moyens. Il les contacte. Et ceux-ci lui font une offre. C’est comme ça qu’une drôle d’idée va se glisser dans ce monde d’ouvriers, de braves types à cours de solutions : kidnapper une prostituée pour de l’argent. Bruce propose le deal à Martel qui, tout d’abord, ne veut rien savoir. Mais sa dette cavale, l’usine coule, il est pris à la gorge. Et qu’est-ce que c’est après tout qu’une fille en minijupe sur un trottoir ?