LOULOUTE

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Dossier du jour : les surnoms d’enfance... Si vous avez eu la malchance de tomber à la naissance sur un prénom facilement déclinable, vous savez de quoi je parle ! Catherine devient Catoche, Isabelle se transforme en Zabou et Philippe en Fifi... Pour Louise, l’héroine du film d’Hubert Vial qui va suivre, c’était donc Louloute. 

Parvenue à l’âge adulte, la jeune trentenaire se souvient de cette jeunesse à la campagne, dans ce Pays d’Auge où ses parents étaient éleveurs. Une époque idéalisée : l’insouciance, le Club Dorothée à la télé, les pulls en laine quand il fait froid et sa passion pour les vaches... Mais derrière la nostalgie heureuse se cachait peut-être une réalité plus rude : celle d’une famille sur la corde raide sans doute beaucoup plus fragile qu’il n’y paraissait alors... 

« Louloute » fait partie de ces chroniques qui ont le talent de mêler la tendresse, le sourire et la gravité sans jamais tomber dans la facilité ou le pathos. Laure Calamy apporte à cette histoire toute son énergie et ses fêlures...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA GLOIRE DE MON PERE (C'est toujours intéressant de voir comment nos souvenirs d'enfance vieillissent avec nous et comment ils résistent au temps... Au final, ils peuvent être fidèles à la réalité où s'en éloigner beaucoup...) ou encore LA TETE DE MAMAN (En grandissant, les enfants veulent absolument se raccrocher à ce qu'lls ont perçu de leur jeunesse. Quand les souvenirs ou les parents ne sont plus raccord, la désillusion peut-être vive...).

En quelques années seulement, Laure Calamy a réussi à occuper une place à part au générique du cinéma français. La raison ? Son talent d’abord, sa spécificité ensuite et aussi un créneau à prendre dans cette génération de comédiennes... Calamy, c’est une nature, une gouaille, une forme de folie et une fragilité à fleur de peau qui s’exprime dans des registres forts différents. A la télévision, son personnage d’assistante amoureuse éperdue dans le série « Dix pour cent », lui a d’emblée acquis les faveurs du très grand public. Un rôle dans lequel l’actrice assumait un registre qui n’est pas sans faire penser à celui de Karin Viard, à la fois dans la gestuelle et les intonations... 

Mais la réduire à cette inspiration serait presque insultant, tant son art sait se diversifier dans des styles multiples... Sur grand écran, Laure Calamy a véritablement connu son premier grand succès en 2020 avec « Antoinette dans les Cévennes » de Caroline Vignal, fable amoureuse et bucolique dans laquelle elle incarnait la maîtresse d’un homme marié, décidant de le suivre jusque dans ses vacances à la campagne, quitte à passer son temps à essayer de maîtriser Patrick, non pas son amant mais un âne assez peu coopératif ! Une performance saluée par le très joli accueil public du film, un des succès surprises de l’automne 2020 dans les salles avec plus de 700 000 entrées. Succès prolongé début 2021 sur la scène de la cérémonie des César où Laure Calamy se verra remettre le trophée de la meilleure comédienne... 

A partir de là, celle que l’on avait vu avant dans « Victoria » et « Sybil » de Justine Triet, « Mademoiselle de Joncquières » d’Emmanuel Mouret ou « Seules les bêtes » de Dominik Moll revient en maman prostituée dans « Une femme du monde » de Cécile Ducrocq. Elle y joue le rôle de Marie, devant se plier aux règles du sexe à la chaîne dans un établissement spécialisé en Allemagne pour financer les études de son fils... Autre personnage fort, touchant, étonnant, à l’image de la comédienne.

8 pour l'histoire dans les années 80 qui me replongent dans une forme de réel (ayant peu ou prou eu cette enfance à la ferme fin 80/ début 90) 8 pour cette histoire en fond d'un modèle agricole qui se percuté aux pblme de la mondialisation, la derégulation des marchés 8 ...

J'ai adoré "Louloute" de Hubert Viel, et j'ai même pas honte.Encore un film français sous produit où il se passe rien tout ça, c'est sûrement mon côté méprisant, ça va pas plaire aux forceurs suceurs de plateformes...mais j'ai chialé d'amour. ...

J'étais passée à côté de ce film lors de sa sortie en salles. Le découvrir sur CinéPlus a été une très bonne surprise. Le film mixe très habilement une étude réaliste sur les difficultés des agriculteurs (vers 1988) et une chronique d'enfance au ton plus léger. Contrairement ...