MANOS SUCIAS

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En 2014, Josef Kubota Wladyka a remporté le prix du Meilleur Premier film au Festival de Tribeca à Manhattan pour Manos Sucias. Avant ce film, il avait réalisé des publicités et des courts métrages et obtenu un master à la NYU, l’université de New York. Devenu directeur artistique du programme « Tisch Shool of the Arts » dans cette université, le réalisateur Spike Lee a été la bonne fée du film. Non seulement, il a offert la bourse qu’il parraine au jeune réalisateur mais il a assuré les fonctions de producteur sur le film. Alan Blanco, l’un des ses collaborateurs attitrés, a été coscénariste et directeur de la photographie sur Manos Sucias. 

Le titre Manos Sucias veut dire les « mains sales ». Le réalisateur a fréquenté les habitants de la région de Buenaventura pour essayer de comprendre comment fonctionne le trafic de drogue. C’est après avoir visité la base navale de Malaga sur la côte pacifique de la Colombie qu’il a eu l’idée de son film. Il avait pu y explorer les sous-marins et les torpilles confisquées aux trafiquants par la Marine colombienne et il a décidé de décrire l’univers de ceux qui transportent ces dangereux fardeaux.

Les deux acteurs principaux font leurs débuts au cinéma. Jarlin Martinez est un artiste de rue qui a étudié le théâtre pendant quatre ans. Né à Cali en Colombie, il a  enchaîné toutes sortes de petits boulots à Buenaventura où se déroule le film. C’est après avoir déménagé à Bogota qu’il a obtenu le rôle. Son partenaire Cristian Advincula a étudié l’art dramatique à l’université et envisageait alors de se consacrer également à la production et à la réalisation.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TRAFFIC (Ce film patchwork de Steven Soderbergh parle du commerce de la drogue en mettant en perspective divers points de vue.) ou encore MARIA PLEINE DE GRÂCE (Le portrait magnifique d'une jeune femme enceinte contrainte de passer de la drogue aux Etats-Unis pour échapper à la misère.).

Josef  Kubota Wladyka le réalisateur de Manos Sucias a souhaité se démarquer des longs métrages qui rendent la cocaïne attrayante. Il a voulu montrer les aspects les plus rudes du trafic et le peu d’options dont bénéficient les habitants de la région contraints de participer à ce commerce. Le réalisateur a choisi de bâtir un suspense autour des faits qui lui ont été confiés par la population de Buenaventura afin de rendre son film accessible au plus large public. C’est grâce à Spike Lee donc mais aussi et au site participatif Kickstarter qu’il a pu réunir les soixante mille dollars lui permettant de boucler le budget.  

La population de Buenaventura, ville portuaire où a été tourné le film, a apporté son concours à l’équipe. Il a fallu pour cela que le réalisateur et son équipe gagnent la confiance des habitants. Ils ont donc passé une longue période à faire du porte à porte dans la région pour rencontrer les chefs des différentes communautés et leur expliquer leur projet. Le réalisateur a organisé un atelier d’écriture hebdomadaire avant le début du tournage. Vingt-cinq personnes s’y sont particulièrement illustrées et ont ainsi pu trouver un emploi dans l’équipe. Josef Kubota Wladyka voulait leur donner l’opportunité de raconter leurs propres histoires après son départ. 

Le tournage de Manos Sucias a été très difficile en raison des dangers encourus par l’équipe dans cette région où les confrontations entre miliciens, guérilleros et policiers sont alors monnaie courante. Le réalisateur s’est installé pendant trois mois à Bogota avant de lancer le projet afin d’améliorer son espagnol. Quand ses professeurs lui reprochaient de vouloir faire « encore un film sur la drogue », il leur répondait que tel n’était pas son sujet. Pour lui, Manos Sucias évoque une zone assiégée et historiquement négligée par la plupart des gens. Il désirait avant tout apporter une lueur d’espoir à ses habitants.

Deux frères de Buenaventura se retrouvent après quelques années séparés, à transporter une cargaison de cocaïne en bateau pour le Panama, comme deux prolétaires du narcotrafic, pour survivre dans cette partie de la Colombie, à l'abandon, ravagée par l'emprise des cartels ...

C'est en toute discrétion, que sort sur nos écrans ce premier film de Josef Wladyka, produit par Spike Lee. Manos Sucias; en français "Les mains sales" est une plongée en apnée dans une Colombie gangrenée par la drogue. La caméra met en perspective le parcours de trois hommes, ...

Les mains sales est un titre qui convient bien à ce superbe thriller social qui nous plonge dans les bas fonds de la Colombie. Pour survivre, 2 frères qui s’étaient perdus de vue se retrouvent pour convoyer de la drogue cachée dans une torpille le long de la côte. L’action ...