MUSIC HOLE

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“On construit son bonheur, ou on construit son enfer, exactement de la même façon.” Cette réflexion, extraite de la note d’intention contenue dans le dossier de presse de Music Hole, résume bien le film et ce qu’il a à vous offrir. A savoir, une heure vingt d’action et de réactions entre des personnages courant tous après la même idée : celle d’une vie meilleure. Mais pas nécessairement avec les mêmes intentions !  

D’un côté on trouve Francis, petit comptable barbu à lunettes à la solde d’un cabaret miteux de Charleroi. De l’autre, son épouse, Martine, source de ses soucis conjugaux. Après une dispute des plus violentes, le mari malheureux se réveille un matin en faisant une macabre découverte dans son congélateur. A partir de là, entre film noir et comédie burlesque, se dessine une trame inspirée par des envies de vengeance, au parfum de bière belge sur fond de musique tzigane.  

Premier film d’un tandem de remarquables inconnus -  Gaëtan Liekens et David Mutzenmacher -  Music Hole dit une nouvelle fois la spécificité d'un cinéma belge imperméable à toute forme de complexe ou de retenue. Les influences qui semblent les avoir guidés sont nombreuses, prestigieuses (Tarantino, les frères Coen) mais jamais écrasantes. Elles sont même tellement bien digérées qu’elles donnent l’impression de réinventer un certain cinéma populaire. Après ça, qui osera encore dire de la Belgique que c’est un “plat pays”! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DIKENEK (Parce qu'on retrouve ici le même caractère atypique, hors-format, qui caractérise certaines productions belges.) ou encore CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE (Une même manière de mettre en avant des bandits à la petite semaine pittoresques, issus d'un petit milieu social).

Au départ, les deux réalisateurs de Music Hole poursuivaient l’idée de raconter l’histoire d’un “homme moderne écrasé par les vicissitudes et les contingences du quotidien”. Ils prétendaient aussi nous aider à “comprendre ce déni de la mort du couple, qui fait passer à côté de l’essentiel de ce qui peut être beau dans la vie”...  Seulement voilà : nos deux pervers, un peu terroristes sur les bords, loin de vouloir se prendre pour Claude Sautet - et conscients du fait que jamais personne ne fera mieux que le réalisateur de César et Rosalie pour dire la fragilité du couple - ont entrepris alors de dynamiter le concept jusqu’à le faire voler en éclats.

Music Hole ridiculise par ailleurs la notion de vengeance - un cliché du film noir - de manière fort réjouissante. L'utilisation de la voix off est irrésistible. Elle est de surcroît nécessaire pour aider notre esprit à mettre de l’ordre dans ce récit, dont la narration est éclatée par une série de flash-back vertigineux. Le fait de situer l’action dans le monde de la nuit et l’univers des cabarets malsains, confère au film son cachet impressionniste, tout en justifiant la présence d’un aréopage de personnages tous plus fêlés les uns que les autres, comme dans les films de Quentin Tarantino. Ce qui a fait dire à Jean Dujardin qu’il avait vu dans Music Hole “un Pulp Fiction belge”. 

Humour noir et potache, échanges cinglants et sanglants, couleurs vives et lumières troubles, accents bruxellois et musique tsigane... autant d'ingrédients si parfaitement mixés que nous n'avons plus d'autres choix que de nous rendre à l'évidence : nous avons à faire à ...

Music Hole est un film audacieux tenu de bout en bout par des mains de maîtres ! Tout est fabuleux ! les acteurs sont extraordinaires, le montage est fou, l'histoire est trash et tordue ! On adore ! ...

Un mélange du style Tanrantino et des freres Coen le tout matiné d'un sens de l' absurde et du burlesque bien belge.Des dialogues qu'aurait pu signer Audiard,des situations absurdes,foutraques,loufoques! Pas un temps mort dans ce film dans lequel vous naviguez ...