THE REPLACEMENT

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Dans l'Espagne postfranquiste du début des années 80, Andrés, jeune flic dur à cuir qui a fait ses armes dans les quartiers difficiles de Madrid, est affecté dans une petite ville côtière de la province d'Alicante. Une fois installé avec sa femme et sa fille, il se met à enquêter en compagnie d'un collègue sur la mort mystérieuse de celui qui le précéda dans son job. Pour finalement découvrir qu'un groupe de retraités allemands fortunés, installés dans la région depuis des décennies, sont en fait d'anciens dignitaires nazis en planque dans la région depuis la fin de la seconde guerre mondiale. 

Inspiré de faits réels survenus en 1982, The Replacement est un thriller social à l'ambiance aussi ensoleillée que poisseuse.Le personnage du flic découvrant que les nombreux pots de vin offerts à ses supérieurs hiérarchiques servent à cahier les horreurs du passé. Comme le précise le carton final: Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal. 

A cet égard, The replacement entre dans la droite lignée des nouveau polars ibériques sur fonds sociaux d'une noirceur implacable que sont La Isla Minima (2014) d'Alberto Rodiguez (autre polar postfranquiste situé aussi dans les années 80) ou Que dios nos perdonne (2017) de Rodrigo Sorogoyen où deux flics tentent de discerner la frontière entre le bien et le mal tout en traquant un serial-killer dans les quartiers de Madrid. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA ISLA MINIMA (Un film noir passionnant qui a été couronné de dix Goya (les César espagnols)) ou encore CES GARÇONS QUI VENAIENT DU BRÉSIL (Une chasse au nazi passionnante, entre espionnage, aventures et science- fiction).

Quasi inconnu en France, le réalisateur Oscar Aibar a commencé sa carrière comme auteur de bandes dessinées avant de signer un premier court métrage en 1991. Quatre ans plus tard, il signe son premier long, Attoladero, curieux mixe de science fiction, de polar et de western avec le rocker Iggy Pop dans le rôle d'un tyran corrompu gérant une ville à la manière forte. Après avoir dirigé quatre autres films restés inédits en nos contrées, Oscar Aibar gère pendant sept ans (de 2003 à 2021), 40 épisodes de la série ultra populaire Cuéntame, entamée en 2001, et qui conte le quotidien d'une de travailleurs espagnols, de la période du franquisme aux débuts de la démocratie. 

Né en 1994, l'acteur Ricardo Gomez (ici dans le rôle du flic obsessionnel) débute sa carrière à l'age de huit ans en jouant sur scène une adaptation musicale de La belle et la bête. Pour devenir quelques années après un visage familier des téléspectateurs espagnols grâce à la série Cuéntame dans les épisodes réalisés par son futur metteur en scène de The Replacement. S'il n'a tourné que quatre longs métrages jusqu'en 2021 Ricardo Gomez dispose des moyens de devenir l'une des grandes figures du cinéma espagnol de demain. A l'image d'Antonio Banderas, Javier Bardem et Eduardo Noriega. 

D'autres films se sont attaqués au thème de « la chasse aux nazis cachés ». Comme Ces garçons qui venaient du Brésil de Franklin J. Schaffner ou James Mason traque Josef Mengele (Gregory Peck) planqué au Paraguay ; Marathon Man de John Schlesinger où Dustin Hoffman retrouve la trace d'un ancien criminel de guerre nazi (Laurence Olivier) planqué au cœur de New York ; ou encore le moins connu (et c'est bien dommage) Le dossier Odessa de Ronald Neame où Jon Voight, en jeune journaliste allemand, piste un ancien officier SS personnifié par Maximilian Schell.

THE REPLACEMENT d'origine, EL SUSTITUTO, d'Óscar Aibar avec Ricardo Gómez, Vicky Luengo, Pere Ponce et quelques autres ... Jadis, un policier muté en remplacement d'un autre décédé, se retrouva au cœur d'une affaire, ourdie par de vieux nazis. Même si on sait d'emblée ...

Un film policier efficace même si la mise en scène est assez plate. La direction artistique elle est plus réussie et la remise dans le contexte de l époque est bien faite. Les deux personnages principaux bénéficient d une belle écriture et m ont entrainé dans cette histoire ...