QUATRE FILLES ET UN JEAN

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C’est vrai, le titre intrigue. La crise économique a beau frapper les Etats-Unis de façon inédite, on se dit qu’un seul jean pour quatre filles, c’est un peu chiche. Mais le titre original n’est guère plus éclairant : La fraternité du pantalon voyageur… En réalité c’est à la fois plus simple et plus bizarre. Quatre copines devant passer leurs vacances séparées, décident de faire tourner un jean acheté de concert afin que chacune puisse à tour de rôle s’imprégner de la présence des trois autres. Non, il fallait y penser.

Evidemment, au-delà, c’est un film sur l’amitié, à un âge où on ne chipote pas les élans du cœur, et à cet égard le film ne manque pas de chaleur. Même si, par définition, ce sont quatre films qui nous sont offerts, puisque nous suivons les amies à tour de rôle dans leurs pérégrinations. L’une va voir ses grands-parents en Grèce, la seconde va faire du football au Mexique, la troisième retrouve son père pendant que la dernière travaille dans un supermarché pour pouvoir financer la réalisation d’un documentaire. La fluidité entre les différentes histoires est assurée, même si elles ne nous intéressent pas également. La description des vacances grecques de la première fait par exemple un peu carte postale.

Ce qui n’exclut pas, au contraire, de beaux moments d’émotion. Notamment pour les deux dernières filles, confrontées à des drames. J’ai dit drame, c’est vrai, mais le signataire du film aime à mélanger les genres, souffler le chaud et le froid. On ne lui reprochera pas. Il aurait été dommage que Quatre filles et un jean soit une pantalonnade. Même si nous restons quand même dans le cadre d’un cinéma grand public, taillé sur mesure pour les ados d’outre-Atlantique. Autant dire que les enjeux sont assez loin d’être ceux d’un film comme Le pantalon, d’Yves Boisset, qui lui aussi plaçait ce vêtement au cœur de l’intrigue. Mais c’était pour dénoncer un révoltant déni de justice pendant la guerre de 14.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUATRE FILLES ET UN JEAN 2 (C'est la suite... !) ou encore LA ROBE (Ce vêtement est le lien du film, qui passe d'un personnage à un autre.).

Le film est l’adaptation d’un bouquin pour ados signé Ann Brashares, le premier tome d’un triptyque. L’auteur dit avoir eu l’inspiration en entendant une collègue lui parler d’un jean qu’elle partageait avec une amie chère. Qu’à cela ne tienne, la romancière tenait son sujet. "J'ai toujours aimé l'idée que les vêtements peuvent retenir des émotions, des souvenirs ou des liens avec d'autres personnes, alors je n'ai pas du chercher bien loin pour imaginer qu'un jean pouvait être le dépositaire physique d'une amitié vivante”, ajoutera-t-elle.  Restait à constituer une équipe.

Il fallait que les quatre filles soient suffisamment différenciées pour accrocher le spectateur. Il fallait également trouver quatre comédiennes au physique et au tempérament différents. Mission accomplie : Amber Tamblyn, Alexis Bledel, Blake Lively et Jenna Boyd possèdent toutes une personnalité propre,  une séduction particulière. Les amateurs de séries connaissent d’ailleurs les deux premières : Amber Tamblyn sort du Monde de Joan, Alexis Bledel de Gilmore Girls. Une série qui n’a rien d’une bluette, où la jeune fille interprète une prostituée. Les quatre comédiennes ne se connaissaient pas avant le tournage. Pour rendre leur amitié crédible et les rapprocher, la production a eu l’idée de leur donner à chacune un peu d’argent, 75 dollars, afin qu’elles aillent s’acheter ensemble des fringues dans une boutique de seconde main. Une belle façon d’entrer dans la peau des personnages.

On ne peut pas dire que le nom de Ken Kwapis, le réalisateur, soit des plus connus de ce côté-ci de l’Atlantique. Il est vrai que notre homme s’est fait une spécialité des films à voir en famille, récemment Miracle en Alaska, qui raconte le sauvetage de trois baleines grises piégées dans les glaces. Il est également le signataire de Permis de mariage ou de Ce que pensent les hommes. On comprend assez bien de quoi il s’agit. En fait Kwapis est avant tout un réalisateur de séries télé. Il a signé plusieurs épisodes de The Office, de Malcolm, de Parents à tous prix ou encore d’Urgences. Un joli palmarès, on en conviendra. Il prouve en tous cas son savoir faire, ce qui explique pourquoi il n’est pas interdit de trouver Quatre filles et un jean... tonique.

Adapté de la série de romans que j'ai littéralement dévoré quand j'étais ado, ce film est un hommage presque parfait – je n'ai jamais compris l'utilité de changer la très belle histoire de Léna & Kostas en pseudo Roméo & Juliette. A part ça, je ne vois rien ...

Okay, je vous vois arriver d'ici, genre mais c'est quoi ce film ? C'est sorti au ciné ? Et bien non, ça n'est pas sorti au ciné français, mais aux US oui, à la base c'est une série de quatre bouquins d'Ann Brashares, relatant à chaque fois l'été de quatre filles totalement ...