LES SAVEURS DU SUCCÈS

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Couple heureux avec deux enfants, Carsten et Maggi sont propriétaires d'un restaurant à Copenhague et vivent gentiment de leur art culinaire. Il ont néanmoins un rêve fou : faire de leur brasserie le lieu le plus couru de la ville. Mais pour ça, ils doivent absolument obtenir l'étoile tant convoitée du prestigieux guide Michelin. Une ambition qu'ils vont tenter de mener à bien mais qui va peu à peu créer des tensions. Au point de faire dérailler leur relation et briser leur bonheur. 

Cette romance amoureuse sur fond de plats divins préparés avec un fétichisme extrême montre avec une certaine finesse les aléas de l'ambition. A savoir : faut-il vraiment tout avoir dans la vie ? Ou bien : peut-on réussir pleinement sa vie intime et sa vie professionnelle sans conséquences et sans dégâts ? Une histoire racontée en flashbacks et quatre chapitres (“doux”, “aigre”, “gras”, “salé”) qui retranscrivent les différents stades émotionnels des deux personnages. 

Le réalisateur Christopher Boe donne lui même le message de son long métrage : J'ai essayé de faire un film qui soit essentiellement une appréciation -voire une déclaration d'amour- aux effets d'une relation dans la société contemporaine. Les saveurs du succès est en fait un film très basique. Mais je crois que ce côté basique parle de quelque chose de très simple sur les relations humaines et la lutte qui s'y rattache pour essayer d'être le plus heureux possible. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHERE MARTHA (Le quotidien compliqué d'une chef cuisinière dans une restaurant raffiné de Hambourg. Ou comment l'émotion se mêle à la nourriture dans ce drame social allemand.) ou encore LE GRAND RESTAURANT (Louis de Funès met ses hilarantes grimaces au service de cette comédie culinaire où il interprète le patron maniaque d'un temple parisien de la gastronomie.).

Né en 1974, le cinéaste danois Christopher Boe se fait remarquer avec Reconstruction, une love story sur la rencontre d'un couple qui décroche la caméra d'Or au festival de Cannes en 2003. Année ou le réalisateur cofonde sa société de production “Alphaville Pictures Copenhague“. Se rendant compte qu'il tourne des films d'auteur pour un public restreint, Christopher Boe décide de s'ouvrir à une plus large audience. Notamment en signant des séries comme L'ancien combat et Face to Face, plus dirigées vers le polar, le thriller noir et l'action. A cet égard, il réalise en 2018, le quatrième épisode de la franchise danoise à succès Les enquêtes du département V sur les déambulations d'un duo de flics confrontés à des affaires de meurtres sordides. 

Devenu célèbre à travers le monde grâce à son rôle de l'épéiste Jaime Lannister dans la saga Game of Thrones, l'acteur danois Nikolaj Coster-Waldau apparait pour la première fois à l'écran en 1994 dans le thriller horrifique d'Ole Bordenal Le veilleur de nuit. Après quelques autres films tourné dans son pays, il entame sa carrière internationale en 2001 quand Ridley Scott en fait un des soldats teigneux de son film de guerre épique La chute du faucon noir. Depuis, Coster-Waldau alterne les rôles, navigant entre les blockbusters (Kingdom Of Heaven de Ridley Scott, Oblivion de Joseph Kosinski) et des films plus intimistes (le thriller Headhunters, le film d'épouvante Mama).

Les saveurs du succès fait partie de la très loooongue tradition du cinéma dit “culinaire”. Un genre qui lui même se catégorise en sous genre comme la comédie (L'aile ou la cuisse avec De Funès et Coluche), le drame social (La graine et le mulet), le documentaire sur la malbouffe (Super Size Me), l'animation cartoonesque (Ratatouille), le thriller décontracté (La grande cuisine) ou le film provo (La grande bouffe).