KURSK

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C’est le 12 août 2000 qu’est survenu en mer de Barents que le sous-marin nucléaire russe K-141 Koursk a fait naufrage. Tandis qu’à bord du navire endommagé, vingt-trois marins se battaient pour survivre, à terre, leurs familles luttaient désespérément contre les blocages bureaucratiques qui ne cessaient de compromettre l’espoir de les sauver. De ce drame absolu, Thomas Vinterbeg a fait un film de fiction, Kursk, en se fondant sur le livre-enquête de Robert Moore, Sauvez le Kursk ! 

On doit l’adaptation de ce livre à Robert Rodat, nommé aux Oscars pour Il faut sauver le soldat Ryan. Il a également sollicité les services du capitaine David Russell qui a conduit la mission de sauvetage du Koursk pour la Royal Navy. Et ce militaire est devenu consultant sur le film lui-même dont il est en outre l’un des personnages principaux sous les traits de Colin Firth, Oscar du meilleur acteur pour Le Discours d’un roi. Et Russell de déclarer à propos du film : « C’est une vision très juste, même si artistique, de ce qui s’est réellement passé. ». Un avis pour le moins autorisé. 

Quant à Thomas Vinterberg, qui tourne généralement ses propres scripts, c’est le futur acteur principal du film, Matthias Schoennaerts qui lui demandé de lire le scénario de Robert Dodat et de l’imaginer dans le rôle de Mikhaïl Averin, le commandant du septième compartiment du Koursk. Le réalisateur de Festen  et de Drunk, convaincu par sa lecture,   a trouvé le scénario « brillant et faisant écho au thème universel du temps qui vient à manquer ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ATLANTIQUE, LATITUDE 41° (Le film de Roy Ward Baker, comme celui de Thomas Vinterberg, revient sur une tragédie dont l'issue est connue de tous (celle du Titanic en l'occurence) tout en jouant sur le réalisme et les codes narratifs du suspense) ou encore LE BATEAU (Le film de Wolfgang Petersen s'avère être le film "de sous-marin" par excellence).

Lors de la sortie du film, Thomas Vinterberg a parfaitement résumé le défi narratif qu’il a du relever : « Robert Rodat qui a écrit chaque mot du scénario s’est efforcé de chercher la vérité de cette histoire. Ce qui est un vrai challenge car personne ne sait exactement ce qui s’est passé puisqu’ils sont tous morts. Ensuite, il y avait le défi de faire un drame, en inventant par exemple un enfant au personnage principal qui dans la réalité n’avait pas d’enfant. On a donc combiné tout ça. » 

C’est le réalisateur et producteur Ariel Zeitoun qui, à la demande de Luc Besson, s’est chargé de superviser un projet particulièrement difficile à monter, en raison notamment d’un coût extrêmement élevé. Il fallait relever le pari technique de devoir construire un sous-marin qui puisse être submergé avec une équipe à l’intérieur ! Et il fallait dans le même temps tenir l’exigence artistique voulue par Vinterberg : « C’est probablement  le film le plus difficile, mais aussi le plus excitant, que j’aie eu à produire dans ma carrière » déclara ainsi Ariel Zeitoun. 

A  cette dimension évidemment spectaculaire du film, Thomas Vinterberg a ajouté ses propres obsessions qui tournent autour de la famille, ses aspects négatifs aussi bien que positifs, lui qui est à la fois le réalisateur de Festen  et de La Communauté. « Ce sont, dit-il, des sujets qui me brisent le cœur. Et les communautés, tout comme les équipes de films, ont influencé ma vie. Je reviens toujours à ça. Voilà pourquoi j’ai insisté pour que dans le film et plus encore que dans le scénario original, on passe du temps avec les familles des marins dont les vies vont être dévastées. »

1998 / 2018. Vingt ans après le long-métrage, « Festen », qui l’a révélé au monde, en vertu du thème frontalement abordé et du rattachement au mouvement « Dogme 95», Thomas Vinterberg, après quelques autres films, se détourne de la sphère intime et familiale pour ...

Kursk, c'est l'histoire d'une tragédie qui aurait pu être évitée. Le masqué te fera peut être passer à côté d'une autre en te précisant, cher abonné, que si tu veux prendre une place pour te payer une tranche de survival tendu et claustro, tu pourras aisément passer ...

Ce qui est sûr, c'est qu'au moment du naufrage du Kursk, 23 sous-mariniers avaient pu se réfugier à l'arrière du sous-marin nucléaire, dans son neuvième et dernier compartiment. Ils y sont restés coincés, à plus de cent mètres sous la surface de l'eau, et ont attendu ...