ACE VENTURA EN AFRIQUE

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Bye bye les mammifères marins de la douce Floride. Quelques mois seulement après que Ace Ventura a retrouvé la mascotte de l’équipe de football Miami Dolphins, le voilà retiré dans les sommets de l’Himalaya, proche de la nature et des bestiaux qu’il affectionne tant. Mais, dans une flamboyante parodie de Cliffhanger le film avec Sylvester Stallone, il provoque malgré lui la mort d’un innocent petit putois, tombé du haut de la montagne. Il s’isole. Dans un monastère tibétain. Pour Ace Ventura, c’est la déprime grave.

Mais vous savez ce que c’est, le destin. C’est quand on est au plus bas, que la vie vous demande d’assurer. En l’occurrence, un attaché diplomatique de la Nibie – un pays africain qui n’existe pas, pour info – l’appelle à la rescousse. Il faut absolument qu’il retrouve une chauve-souris sacrée, la Shikaka, symbole de paix entre deux tribus, les Wachiti et les Wachootoo. Voilà notre pet detective en route pour l’Afrique, et sa nature hostile. On a oublié : Ace Ventura est un peu chiroptophobe.

En mode toujours aussi crétin, irrévérencieux, et pétomane, Ace Ventura en Afrique pousse le bouchon loin. Très loin. De toute façon, c’était le but : lorsqu’a été lancée cette suite de Ace Ventura : détective chiens et chats, sorti un an plus tôt, le réalisateur Steve Oedekerk et Jim Carrey, indissociable du rôle, se sont dit : « À quoi bon le faire si on essaie pas de faire mieux, plus gros et plus drôle ? » Ben oui, à quoi bon ? Première étape : le budget double. De 15 millions de dollars pour le premier, on passe à 30 pour le second. Deuxième étape : c’est tout bête, mais il y a cinq fois plus d’animaux dans Ace Ventura en Afrique que dans le premier film. Soit cinq fois plus d’occasion de faire n’importe quoi. Mais attention, il y a des éléments immuables chez Ace Ventura : Binks, ce fameux capucin à barbe blanche qui reprend son rôle de Spike, le sidekick agité du détective. Et bien sûr, quelques fameux attentats oculaires : les chemises hawaïennes bariolées, la coupe de cheveux inspirée du cacatoès d’Ace Ventura et cet étrange talent pour déformer sa tronche dans des mimiques complètement surréalistes. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MADAGASCAR 2 : LA GRANDE ÉVASION (Une comédie familiale se situant en Afrique au rythme effréné.) ou encore ELFE (Comme Jim Carrey, Will Ferrell, acteur de Elfe, a démarré dans l’émission comique américaine Saturday Night Live et est devenu une star du cinéma grâce au genre comédie.).

Ace Ventura, c’est le rôle qui a véritablement lancé Jim Carrey au cinéma. Et jusqu’à ce que Dumb & Dumber 2 ne sorte au cinéma fin 2014, c’était aussi le seul rôle que l’acteur a accepté de reprendre pour une suite. Mais les circonstances sont particulières. Si le premier film était réalisé par Tom Shadyac – un réalisateur que Jim Carrey retrouvera pour Menteur, Menteur et Bruce Tout Puissant –, ce second volet est mis en scène par Steve Oedekerk. Steve Oedekerk et Jim Carrey se connaissent depuis les tout premiers pas de l’acteur dans le monde du spectacle, quand il faisait du stand-up. Ensemble, ils ont même écrit des sketchs pour la série In Living Color, qui a largement contribué au lancement de la carrière de Jim Carrey, début 90. D’ailleurs, Steve Oedekerk était déjà consultant sur Ace Ventura, détective chiens et chats. Lorsque la production a voulu que le film ait une suite, ils se sont tournés naturellement vers lui, pour écrire le scénario et réaliser le film. Son goût du scabreux et de la provocation aura valu au film d’être parfois charcuté à sa sortie. Par exemple, lorsqu’il est sorti en Angleterre, son distributeur a notamment enlevé la scène où Ace Ventura provoque l’accouchement d’une femme enceinte par la manière forte. C’était le prix à payer pour que le film soit « tout public ».

C’est Jim Carrey qui a pensé à situer cette suite en Afrique. Il était amoureux du continent et ça lui permettait de donner une dimension plus internationale aux aventures de son personnage. Il voyait tellement Ace Ventura comme un James Bond totalement déviant qu’il s’est dit que pour la suite, il fallait jouer le jeu à fond et le faire voyager à échelle épique. Sauf que la production n’avait quand même pas les moyens de voyager au bout du monde, ni au fin fond du Tibet, ni en Afrique… Tout a été shooté en Amérique du Nord. Pour les scènes en Himalaya, ils ont tourné à Vancouver Colombie Britannique. Pour représenter l’Afrique, ils ne sont pas allés plus loin que le Texas et la Caroline du Sud… Le tout, filmé en Cinémascope.

L’ambition de Jim Carrey, la conception très précise de son talent, la vision définitive de ce qu’il représente et la perception instinctive des films et des rôles qui lui vont comme un gant, c’est ce qui lui a permis d’être l’un des comédiens les plus bankables des années 90. Juste après Ace Ventura en Afrique et son gros succès commercial (212 millions de dollars de recettes), Jim Carrey devint le premier acteur à être payé 20 millions de dollars pour un film. C’était pour Disjoncté, la comédie de Ben Stiller.

L'une des 2 Vhs d'époque sur l'acteur que j'ai le plus usé avec The Mask.De nombreux fous rires avec le p'tit fréro. Un régal pour les enfants de ma génération.Ma note est pour les quelques scènes marquantes et le plaisir d'avoir pu rire ...

Ahhh Ace Ventura. C'est gras, peut être lourd, mais qu'est ce que c'est bon ! Jim Carrey est vraiment dingue, c'est tout à fait ce que qui me fait marrer : l'humour barré, proche de la folie. Sortir du cul d'un rhino, ouai c'est énorme. Une course 4*4 vs Monster Truck dans ...

Le mec il sort du cul d'un rhinocéros ! Voilà, ça c'est fait. C'est le passage limite obligé pour tenter de justifier pourquoi on s'est joyeusement fendu la poire comme des baleines tout le long devant cette chose. J'ai bien conscience que l'on a dépassé depuis belle lurette ...