Dead Set (1/5)

Dans le huis clos d’une maison scrutée par les caméras, les candidats de l'émission Big Brother s'apprêtent à vivre la séance décisive des éliminatoires via le vote du public. En coulisses, Patrick, le producteur, est nerveux : les informations parlent d’émeutes qui risqueraient de compromettre la diffusion. Le patron passe ses nerfs sur ceux qui l'entourent, dont Kelly, une jeune assistante. À l’extérieur, une marée de fans en délire attend de voir sortir la candidate déchue. En route pour les studios, une voiture de la production prend en charge un blessé, victime de ce qui ressemble à un accident de la route. Mais le blessé décède, puis se réveille. Les émeutes sont en réalité une invasion zombie et c’est bientôt l’hécatombe à l’extérieur. Mais dans la maison des lofteurs, rien ne filtre… 
 
Gore aux grilles 
"Est-ce que ça veut dire qu'on passe plus à la télé ?", s'inquiète l'une des participantes de Big Brother, la version British de notre Loft Story. Tandis que les heureux enfermés, jeunes hommes et femmes en mal de célébrité, s'ébattent sous l'œil gourmand des caméras, une invasion zombie menace la civilisation… Mais pourquoi les morts-vivants convergent-ils tous vers les locaux de la production, s’amassant en nombre toujours plus vaste contre ses grilles, comme au temps où, encore humains, ils ne manquaient rien des aventures des candidats reclus ? En cinq épisodes intelligemment troussés, qui basculent peu à peu dans l’horreur pure, Charlie Brooker, futur créateur du succès planétaire dystopique Black Mirror (2011), laisse libre cours à son génie débridé dans cette satire mordante d’une trash TV qui explose alors dans les foyers britanniques. Son constat est sans appel : une fois que la télé-réalité vous a dévoré le cerveau, il n’y a pas de retour en arrière. Les amateurs de gore, eux, seront comblés.